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Notre marrakech 45-70
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29 avril 2008

LADY et le Clochard

Mes chers amis et amies. Mes copains et mes copines, mes Marrakchamis... Je vais essayer de mettre fin à ce chapitre en prenant sans honte, pour répondre à LADY, le rôle du Clochard.

Madame, tout d'abord surpris de votre intervention, j'ai souri aux termes employés. Ensuite comme j'adore la confrontation verbale et épistolaire (puisque nous n'aurons certainement jamais l'occasion de nous rencontrer) j'ai pris la balle au bond pour vous répondre. Ais je été trop rugueux dans mes propos, je ne le pense pas, car je me targue d'être quelqu'un de mesuré et surtout ayant appris avec une grand mère merveilleuse (Que beaucoup de mes amis marrakchis ont connue et appréciée) les bonnes manières et la galanterie.

Je n'avais jamais entendu parler de vous auparavant, c'est pourquoi je me suis rendu sur votre site internet que j'ai trouvé intéressant et bien fait. La preuve que vous possédez d'autres facettes qu'il aurait été préférable de nous montrer. Je l'ai feuilleté longuement et j' en ai même profité pour m'inscrire comme ancien elève  du Collège Technique HASSAN II. C'est dans cet établissement scolaire de qualité que j'ai eu des professeurs inoubliables (En Math le père de Jacques qui je le sait vous connait personnellement, en Sciences Naturelles Mme Bontemps dont la fille Catherine, qui nous a quitté beaucoup trop tôt, a exprimé le souhait de retourner pour l' étrenité en terre marrakchie, Mlle Regard en francais qui nous a donné le goût de la littérature et un certain Prof d'Arabe classique dont nous avons tous le souvenir) qui ont forgé mon caractère et modelé mon intellect.

Comme pour nous tous, Votre amour pour le Maroc est indéniable et je vous en félicite, mais il m'est difficile de vous suivre sur le chemin des mots que vous avez employés. Sachez Madame qu'en France l' homophobie est condamnable et qu'il est regrettable que vous m' ayez affublé de cette orientation sexuelle sans me connaître. Je mettrais donc cet acide  commentaire de votre part sur une bouffée de colère passagère mais non justifée et je suis bien certain que vous avez du regretter vos propos lorsque revenue sur le Blog et que vous avez pu y lire les réponses de tous ses habitués. JE NE CITERAIS AUCUN NOM MAIS SACHEZ QUE JE VOUS REMERCIE TOUTES ET TOUS DU FOND DU COEUR.

Comme certains l'ont écrit, nous sommes amis depuis plus d'un demi sciècle et la solidarité dont ont fait preuve mes camarades m'a réconforté et a conforté ma décision de continuer à ouvrir A TOUS, cet espace de liberté qu'est ce Blog. Il m'aurait été simple de supprimer d'un clic de souris vos premiers commentaires mais tolérant je suis et tolérant je resterais, il vous est donc également ouvert chère LADY de...

Je souhaite ardemment mettre fin à ce passage peu glorieux pour nous tous et souhaiter vous voir  revenir rapidement à de meilleurs sentiments envers des sexagénaires qui ont aimé et qui aiment encore LEUR MARRAKECH.

Je terminerais cet article en revenant sur son titre Madame, et en vous assurant que je ne tenterais quand même jamais de manger le même spagetti que vous.

Ce soir pas de photos de nos jardins, de nos enfants, de nos animaux familiers, pas de "Panneaux Rigolos" mais cette photo de Marrakech la Rouge que j'adore. L'encrage puissant des remparts protégeant ses habitants, la majesté de l'Atlas et ses neiges aussi éternelles que notre amité et dominant le paysage la grâce des palmiers  portant en leurs fruits ce signe toujours renouvelé de fécondité et de prospérité.

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Je vous quitte apaisé. Votre toujours MICHEL

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27 avril 2008

Des travaux,des fleurs et Mon mai 68

Bon dimanche à tous. Vous n'êtes pas obligés de me croire, mais c'est la vérité vraie. Vendredi après midi après être allé dans une jardinerie mon épouse et moi même pour chercher toutes les plantes et fleurs dont nous avions l'intention de  décorer le jardin,

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Des Rhododendrons sur l'avant de la maison

j'ai voulu écrire un article mais je n'ai pas réussi à accéder à ma page d'édition. Après quelques essais infructueux, j'ai abandonné et reporté l'article pour le samedi.

Samedi matin 8 heures. Le soleil pénétrait déjà dans la chambre à coucher et nous avons décidé d'en profiter. Après un petit déjeuner copieux (Quand même) et un tour avec le chien, je suis allé acheter moellons, graviers et autres matériaux de constructions pour monter une tonne de récupération des eaux de pluie pour arroser le jardin.

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Et de fil en aiguille, tonte du gazon.. montage du barbecue, achats pour une partie de grillade  avec des amies et amis de nos enfants:

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Vers 22h30 perclus de douleurs musculaires et articulaires, j'ai atterri au lit et me suis endormi comme une souche. La journée, chaude et ensoleillée et bien remplie ne m'a pas donné l'occasion de me mettre au clavier. Pour vous prouvez(si besoin était, mais je sais que vous me faites confiance) je n'ai même pas regardé le match de Rugby London-Stade Toulousain. Toulouse a gagné et cela me donne l'occasion de saluer tous les amis de cette magnifique ville. J'en connais qui ont du faire la fête hier soir... NON???

J'ai également pris le temps de faire quelques autres photos que je vais vous éditer ici.

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Puisque nous sommes au chapitre photos, Jean Marc, que je ne remercierais jamais assez pour sa contribution au Blog, m'a fait de nouveau parvenir un CD plein de vieilles cartes postales de Marrakech. Je vais vous en montrer une rafale. Comme d'ab vous n'aurez qu'à cliquer dessus pour les agrandir.

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J'en ai encore des centaines et je ne pourrais pas toutes vous les montrer en une seule fois, mais petit à petit. Merci Jean Marc...et continues Tes commentaires San Antonionnesques.

Rafaela, Sylvaine, Betty et Huguette se plaignent que le blog est désert... Mais non puisque vous êtes là. Je vous offre cette Tulipe perroquet qui éclaire notre jardin

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Huguette tu nous parles de MACON,et tu nous vantes ses paysages fleuris... Envoies moi donc quelques photos de ta région que je les montre au reste du Blg (J'allais écrire "du monde"). Nous aimons tous connaître là où nos amies vivent et partager leurs instants de félicité. Notre chère BETTY est toujours si attentionnée, demandant des nouvelles des uns et des autres. Mesdames je vous embrasse toutes bien amicalement.

Le mois d'avril touchant à sa fin, je vais mettre un terme au fil rouge de mai 1968 en vous narrant le mien.

J'étais à l' époque, Maréchal des Logis (Sergent pour les non initiés) et je servais en Allemagne dans un Régiment d'Artillerie Anti Aérienne Légère. Nous étions parti en train avec nos canons de DCA vers Veules les Roses et Saint Valéry en Caux, où un terrain d' entrainement nous permettait de nous entraîner au tir sur des cibles tractées par des avions. Ces cibles étaient attachées avec un long...très long câble à un petit avion et défilaient devant la batterie alignée sur les falaises surplombant la Manche.

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Une légère digression pour vous mettre l'eau à la bouche. Nous avions trouvé un petit resto dont nous avions fait notre quartier général avec trois de mes meilleurs amis du moment. Le patron nous avait à la bonne car nous y ripaillions  assez régulièrement.

Un menu type du soir se composait ainsi. Deux plateaux de fruits de mer "royal" (Un seul n'aurait pas suffit)

royal

puis une cote de boeuf par personne ( Elle étaient inscrite à la carte "pour deux") accompagnée de croquettes frites et légumes variés.

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Suivait le plateau de fromages et il y en avait des bons et le repas se terminait par une Omelette norvégienne pour huit que nous mangions à quatre.(Mais nous avions 20 ans et toutes nos dents)

Omelette

Vous allez vous demander pourquoi je vous détaille ces bombances, vous allez comprendre un peu plus bas.

Mai 68 et son cortège de grèves et de démonstrations nous semblaient bien loin de nous, mais lorsqu'il a fallu rentrer en garnison, les chemins de fer ne fonctionnaient plus et il était hors de question de traverser une partie de la France avec des véhicules militaires tractant des canons. Le souhait de la hiérarchie militaire était de ne pas mettre d'huile sur le feu ou de sembler provoquer les ouvriers qui avaient rejoint les étudiants.

Nous avons donc été hébergé à DOUAI par le régiment frère en attendant des jours meilleurs. Hébergement de fortune, dans une caserne désaffectée o'u il avait été mis en place des lits de camp(très inconfortable) et quelques jeux de société pour occuper les recrues. Nous sommes restés là plus de 15 jours à ne rien faire et surtout à ne manger que les repas servis par un ordinaire très ordinaire et qui nous changeait de nos ripailles picardes.  Nos finances s'étaient amenuisée rapidement et nous survivions grâce à une aide de l'amicale des Sous Officiers qui nous avait prêté de l'argent.

L'un d'entre nous avait découvert qu'en montant dans le grenier du bâtiment, nous avions une vue directe sur les chambres des novices d'un couvent voisin. Les chefs de pièces d'Artillerie étaient tous pourvu de jumelles , ce qui fait que nous passions pas mal de temps à scruter les fenêtres de ce couvent. La mère supérieure était venue se plaindre au Chef de Corps de ces observations indiscrètes. Il nous a fallu reprendre des parties de tarots et de belotes jusqu'au jour où Paris a décidé que nous devions rejoindre nos casernement à Mullheim en Pays de Bade. (à la hauteur de Mulhouse).

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C'est en traversant les Vosges au col de la Schlucht que nous avons rejoint nos casernement en GMC débâché  (Ah le joli mois de Mai)Dans plusieurs traversées de villages ou de villes nous avons été apostrophé par des manifestants qui criait "L'Armée avec nous!!". Nous avions ordre de ne pas répondre et surtout de ne pas provoquer les populations qui en fait nous tendaient régulièrement des bouteilles et des provisions.

Enfin arrivés dans notre garnison certains ont  retrouvé femmes et enfants et une vie un peu plus rangée, les autres nos jeunes amies allemandes et une vraie vie de patachon.

C'est comme cela, mes amis, que j'ai vécu Mai 1968. Ce n'a pas été trop difficile car à aucun moment nous n'avons été confronté directement aux manifestants contestataires.

Fin du fil rouge... nous pourrons dorénavant suivre sur quasiment toutes les chaînes de Télévision les événements  qui ont changé la société française et amorcé une libération sexuelle dont j'ai bien profité par la suite. Mais c'est une autre histoire que je ne vous raconterais pas ici.

UME

Un "Panneau rigolo" qui aurait pu exister avant Mai 68 pour terminer ce long article, le souhait d'un bon dimanche pour vous tous, la promesse de vous montrer rapidement de nouvelles photos tirées des CD de Jean Marc et un traditionnel : Toujours votre MICHEL

19 avril 2008

Mai 1968 s'épuise

Bonjour à vous tous amis du Blog... Oui Mai 1968 s'épuise, car il ne me reste plus beaucoup de récit à vous rapporter. Mais je vais débuter ce jour par les souvenirs de Blandine, lectrice des premiers jours, toujours fidèle et que je remercie ici de la constance de ses contacts avec nous.

Cher Michel, en 68, ça faisait un an presque que nous étions en France....j'étais en troisième, l'année du brevet...pensionnaire et malheureuse comme une pierre...avec encore toutes mes pensées tournées vers Marrakech et tous ceux que j'aimais et qui y habitaient encore... alors, mai 68, je m'en fichais royalement...et dans ce lycée où j'étais, un lycée de campagne, les évènements des villes ne concernaient pas grand monde....Paris est loin quand on habite dans la France profonde....je n'ai pas souvenir d'évènements marquants concernant cette période, dans le bahut où je "croupissais"....

Mais une année après, en 69, une nouvelle prof de philo débarquait, pleine encore de mai 68....généreuse, vivante, joyeuse, enthousiaste, et qui sut nous communiquer son enthousiasme....à nous, les quelques pensionnaires, élèves ou non de ses cours....Elle nous emmenait les jeudi après midi en promenade dans les bois et là, autour d'un pique nique partagé joyeusement avec elle, elle nous apprenait le chant  "c'est la lutte finale", nous parlait de Michel Rocard et des JSU....et c'est ainsi que les week ends, je distribuais aux "paysans" du coin, des fiches sur Michel Rocard....j'en ai fait des maisons et des fermes, à vélomoteur...

   

Voilà, Michel, les évènements non vécus de mai 68... bien amicalement  Blandine

Et maintenant le mai 1968 d'Olivier ATTARD....

Salut Michel      Crois tu donner l'exemple à notre jeunesse ?.... en plein travail sur la photo !!

Tu as l'air de peiner !! (Olivier commente ici la photo prise sur notre terrasse un des seuls jours où il avait fait beau)

Bref arrêtons la la plaisanterie .... merçi pour tes articles ... photos et autres ... continue.

Comme tu n'as guère de réactions sur le vécu de notre petite communauté en MAI 1968, je vais te "narrer" la dureté de ce mois ..... qui fût très "dur" et que j'ai vécu (bis) mais surtout qui m'a énormément servi par la suite au niveau syndical (sans faire de syndicalisme (pour ou contre) ni politique.

MAI 1968 ... mois particulièrement beau à MARSEILLE oû je vivais - milieu bancaire - de nombreux amis et amies - piquet de grêve interdisant l'accès au travail .... vivant seul sans autres revenus chaque journée de travail perdue était une journée me mettant un peu plus dans le camboui (pour ne pas dire autre chose) .... n'étant pas syndiqué ... quelques défilés avec les copains .... pour suivre les évênements .... et dans l'impossibilité d'accêder à notre travail .... plage ... bronzage ... je te le disais un mois particulièrement beau - des problèmes pour trouver l'essence des voitures ..... ce fût le plus pénible .... marcher pour aller à la plage !

Cela a duré un peu plus d'un mois ..... donc pas de revenus ..... il a fallu étaler .... mais nous n'en sommes pas morts - .....mais la finalité de l'affaire pour les petits salariés que nous étions à l'époque ........ pas de mystère j'avais un revenu mensuel d'approximativement 500 Frs.... me fût donnée par mon cousin fils du propriétaire de la banque (privée) oû je travaillais et qui m'a bien remerçié (pour me narguer) ....En gros : combien as tu eu d'augmentation après avoir perdu 1 mois de salaire ?

J'étais heureux en lui répondant ..... 50 Frs ... une fortune à l'époque (énorme 10 % d'augmentation !) Après avoir bien ri, il m'a remerçié d'avoir travaillé pour lui (car lui - cadre on ne lui a jamais interdit l'accès au travail et a donc reçu son salaire) ....... son augmentation correspondait à mon mois de salaire perdu !! ......................   je débutais dans la vie active après n'avoir réussi à trouver 50 Frs pour complêter le prix d'un billet d'avion pour revenir à MARRAKECH ..... mais c'est une autre histoire .............

Bien à toi et vu l'heure    Bonne nuit    JL Olivier ATTARD

Je tiens à remercier tous ceux qui ont participé,chacun avec ses souvenirs, à cette petite évocation d'une période troublée de nos jeunesses. Nous avons actuellement plusieurs occasions de revivre les évènements parisiens, puisque les différentes chaînes de télévision les montrent régulièrement.

Les manifestations estudiantines actuelles déboucheront elles aussi sur un mai 2008, je ne le pense pas personnellement, mais ......nous risquons plutôt des contestations familiales.. Carte de familles nombreuses...primes de rentrée des classes... modification des critères d'attribution des allocations familiales, augmentation permanente du coût de la vie, l'€.... les énergies...Qui a dit "C'était le bon temps".

Dans le prochain article il ne me restera plus qu'à vous narrer Mon MAI 68... à moins que d'ici là j'en recoive de nouveaux.

Pour revenir à ce qui a toujours été le moteur de ce Blog... Marrakech et notre Maroc.. je vais m'appuyer sur le travail de Jean Marc et vous éditer plus bas une des séries de photos qu'il m'a fait parvenir...

6_Tilmi

5_Magdez4_Vall_e_du_Dades

10_Goulimine14_Imilchil23_Mrihmah

24_Tan_Tan25_Tan_Tan26_Tan_Tan

27_Boulmane_du_Dades28_Boulmane_du_Dades

38_Tineghir

Une série que nous pourrions intituler "Beautés berbères".. Je me souviens que mon père nous avait rapporté ce genre de photos qu'il avait fait Dans la Vallée du Dades, à Tan tan, à Imin Tanout...

Elles sont malheureusement en Diapositives et je n'ai pas de solutions simples pour les reproduire sur le Blog...

J'espère que ces beautés vous auront réconciliées avec le Sud que nous avons connu. Je suis bien persuadé qu'aujourd'hui encore les jeunes filles du Sud marocain, sortent tous leurs bijoux, les jours de fêtes ou pour séduire les jeunes gens de leur village... Non?  Ah bon.... elles les appellent sur leur portables...ou sur MSN... Je ne veux pas y penser, ca casserait mes souvenirs.....

Ne voulant pas non plus déroger à mes "Panneaux rigolos" je termine cet article avec celui ci et je vous souhaite une bonne fin de semaine....(Je n'ose vous parler de météo, le ciel en pleurerait)

Plage1

Avertissement de circonstance.

PS: C'est avec plaisir que nous venons de lancer le 1er site de "Cartographie et  de recherche d'Itinéraires pour le Maroc": Je compte sur vous pour transférer ce message au maximum de personnes que vous connaissez , en leur demandant gentiment de faire pareil !
Merci.
*www.MarocOu.com* <http://www.marocou.com/>
La première version contient :
1. La carte routière complète du Maroc.
2. Un plan détaillé des 5 plus grandes villes du  Maroc ((Casa, Rabat, Marrakech, Tanger et Fès);
Tous les 3 mois de nouvelles villes vont être ajoutées.
- La recherche d'itinéraires inter-villes (Feuille de route, Péage, Distance, Temps du trajet …).
- Un annuaire de points d'intérêts (Hôtels, Resto, Médecin, Banques…)
toujours pour les 5 villes

C'est en remerciant Michelle V. toujours présente sur la terre marocaine et que je remercie de cette contribution et à Sylvaine qui a décidé son époux à l'accompagner sur les traces de sa jeunesse que je vous communique ce lien.

Toujours votre... Michel

12 avril 2008

Il est interdit d'interdire

Mon cher M2M, je vais commencer cet article en apportant un éclairage à ce que tu penses être une "censure". et tu demandes "Qui sait pourquoi". Réponse à la seconde question : Moi.... explication pour la première. Lorsque tu mets dans un commentaire (Que nous apprécions toujours beaucoup) un lien pour nous informer ou pour nous montrer quelque chose, tout le monde peutt cliquer dessus. Mais ce lien tu me l'avais envoyé dans un mail et je n'ai pas voulu le rendre public, pensant qu'il m' était destiné... Je sais cela va peut être paraître  despotique, mais je veux garder mon libre arbitre quant à ce que je publie et je n' était pas sûr que tu veuilles le voir éditer sur le Blog. Bien sûr c'est avec plaisir que je vais maintenant l' éditer, ton commentaire me confortant dans l'idée que tu n' en seras pas fâché.

Voici donc ce lien :   http://www.photographie.com/?pubid=104558.....

"Il est interdit d'interdire" est aussi un des slogan revendicatif que nous entendions à cette époque. Je vais donc renouer le fil rouge en publiant ici les MAI 1968 de Jean Marc

Ce n'est pas un Andy Warhol,mais au moins ça me reflete comme j'étais en Mai 1968: La France était loin,mais déjà les idées de la révolte était bien présente dans nos petites  tetes de Collégien ou Lycéen de Marrakech! 

Bulletin_Jean_Marc

Merci Monsieur CAZENOVE d'avoir été Egal à vous-même et d'avoir cru en Vos Valeurs pour que nous ayions une bonne Instruction digne de l'Etablissement que vous représentiez avec tous les Professeurs de Victor Hugo.   

Mai 1968 à Marrakech,c'était encore pour beaucoup d'entre nous le Temps de l'insouciance et juste avant le Bac,c'est vrai qu'on révisait plus aux Terrasses de nos chers Cafés,mais c'était comme çà: une atmosphere et une ambiance  que je n'ai plus jamais retrouvé ailleurs.

Avant_le_Bac

Tout a changé Apres: du Bon,du Mauvais! Même maintenant,IL FAUT FAIRE AVEC.

Voila maintenant le MAI de Jean Louis. Il semble qu'il n'ai pas trop souffert de ces mouvements sociaux. Tant mieux pour lui. J'en profite pout le remercier publiquement car il nous est toujours figèle et les mails et les photos qu'il me fait parvenir me remplissent de joie tout en m'aidant à animer NOTRE BLOG.....

 

N'ayant pas grand chose d'autre à vous dire de MARRAKECH, si ce n'est que j'aimerais bien avoir quelques nouvelles d'HASSAN qui est notre point d'ancrage avec la Ville Rouge, je vais passer au châpitre suivant, celui des "PANNEAUX RIGOLOS"....

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Ne serait ce pas une solution pour combattre la faim dans le monde?

Je vous souhaite une fin de semaine aussi ensoleillée que la notre (Non je plaisante.. la trouée de ciel bleu qui passe juste en ce moment au dessus de nos têtes va se terminer dans quelques minutes et nous retrouverons rapidement le temps de saison. "En Avril, ne déshabilles pas les filles" ou quelque chose d'approchant... NON??). En fait je sais pourquoi je ne retrouve pas le vrai proverbe, C'est qu'en Avril à MARRAKECH, on pouvait déjà se déshabiller.. Ma mémoire ne flanche donc pas encore trop.

Votre toujours MICHEL


----- Original Message -----

Bonjour Michel,

Mes souvenirs de mai 68 sont.......radieux, en effet cette période pour mois, j'avais 25 ans et j'étais steward à Air France, à la suite de la fin de mes études et de mes obligations militaires. Bref un soir étant de "réserve" à mon domicile je fus convoqué le soir à Orly pour partir avec un équipage, à Bruxelles, en car !

Aprés une nuit à l'hotel Métropole. Dans la journée nous regagnions l'aeroport pour trouver des passagers déroutés (Orly étant fermé) et nous voguions vers Los Angeles où nous restions qq jours pour partir à New York, puis Shannon en Irlande et retour à Toronto et Montréal. Et là, 3 semaines de repos dans les Laurentides, à Sainte Adèle !

Mais les  meilleures choses ayant une fin, nous étions rapatriés, en tant que passagers à Bruxelles et regagnions Paris en autobus d'Air France, avec de l'essence achetée en Belgique, rapportée en jerrycan et des produits alimentaires à profusion tant les informations vues de l'étranger décrivaient un situation de pénurie !

Aprés cette longue escapade outre atlantique, je me reposais 3 jours et me portais volontaire pour le premier vol disponible au départ d'Orly, ce fut à nouveau Los Angeles, sans prestations pour les passagers si ce n'étaient que qq boites de repas froids, le commissariat des approvisionnements d'Air France était encore en grève !

Voici donc relatée une épopée trés enrichissante pour un garçon de 25 ans avide de découvertes !

10 avril 2008

Sous les pavés, la plage...

...Non ce n'est pas pour parler encore une fois du sable blond des dunes de notre plage préférée, mais pour revenir à nos MAI 68. Ceux qui ont cliqué sur les derniers commentaires ont eu, comme moi, le plaisir de lire   les échanges entre les blogeurs qui ont vécus LEUR MAI 68 sous le soleil de Marrakech.. Merci à eux.

Je n'en espérais pas autant, mais j'ai recu entre temps d'autres témoignages relatant cette époque.

Je vais, tout d'abord, donner la parole à M2M:

Bonjour Michel,

Non je ne me défile pas. Mais en mai 68 j'étais loin de MRK. Ce qui fait que mon histoire est probablement décalée pour le blog. Je n'étais plus lieutenant de l'armée française où j'avais rempilé comme ORSA.(Officier de Réserve en Situation d'Activité). J'effectuais un "proposanat dans l'ERF", c'est un métier très singulier

qui ne dure généralement qu'un an et j' habitais Sète : un port, une ville avec ses canaux, une plage, un cimetière marin avec la tombe du poète Paul Valery, un guitariste qui chantait "Les copains d'abord" , un humoriste Alphonse Allais, un théâtre de la mer et sous les yeux et le soleil la Méditerranée qui appelait à la traverser en promettant le Maroc.

Dans le port en mai les dockers CGT avaient décidé de ne pas laisser partir l'Azemmour qui restait en rade.

La ville avait un maire communiste à l'époque, mais la manif fut organisé par l'Union des femmes Françaises, ce qui permettait aux mamans de défiler avec  leurs poussettes.

J'étais papa d'une petite fille Anne qui aimait déjà la photographie et toute la plage de La Corniche était à nous.

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"Sous les pavés, la plage" ce slogan de 68 nous faisait sourire. Nous habitions un immeuble neuf qui avait été construit sur l'emplacement d'un Cinéma et qui en avait gardé le nom : Le Fémina.

Nous avions une vue imprenable sur la mer ( mère) et nous louions l'appartement au dernier constructeur de bateaux de pêche de la ville. Le Fémina se trouve rue Lacan, tout un programme conceptuel. C'était aussi la rue du Conservatoire de Musique et de l'école maternelle d'Anne.

Sur une photo de la fête de l'école en juin 68 je me trouve complètement à droite avec une caméra super 8 Eumig en bandoulière et le dos légèrement décollé du mur grâce à mon pied fléchi. Celles et ceux qui ne me connaissent pas et qui veulent me voir auront ainsi une idée.

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Mon autre fille Béatrice est née en 1968.

Ma femme Catherine faisait ses études par correspondance en lien avec la Faculté de Théo de Montpellier ( I.P.T.) et s'y rendait un jour par semaine. Ce fut la première fac de Montpellier où les étudiants votèrent la grève des examens en assemblée générale.

M2M, comme à son habitude, nous narre sa jeunesse avec le souci du détail et même des photos....

Mais je vais doubler notre bonheur en éditant le MAI 1968 de cette chère EVELYNE du 13...

Pendant mon Mai 68, je travaillais et par une réflexion d'un de nos 'chefs', à savoir que nous étions devant le portail de l'entreprise à attendre une de nos collègues en retard, et celui-ci est arrivé en nous apostrophant d'un "alors c'est pour aujourd'hui ou pour demain?''. Notre collègue arrivant entend et répond, nous verrons demain.... et ainsi a commencé ma première et dernière grève qui a méchamment durée, nous avons gagné une forte augmentation et le 13ème mois. Celà a été très dur. Nous n'avions plus de quoi nous ravitailler et plus d'essence et le comble c'est que ce sont les étudiants qui nous ont aidés en faisant des collectes alimentaires.
Voilà ton fil rouge continue.........


Et EVELYNE m'a fait parvenir avec ce récit quelques nouveaux "PANNEAUX RIGOLOS". Je vais donc croiser les rubriques et vous montrer celui ci, qui rapproche la situation des grévistes de 1968 et mon désir de vous faire sourire avec ces panneaux que l'on pourrait presque croire inventés.

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Voila pour ce soir mes amis, il me reste, en magasin, quelques MAI à raconter, mais il me manque ceux de plusieurs d'entre vous.. Alors S'IL VOUS PLAIT, envoyez les moi par Mail et si possible avec des images....

Bonne soirée à tous.

Je profite de cet article pour souhaiter de nouveau un bon ANNIVERSAIRE à mon ami ALAIN et à notre Chère JOSETTE, la Zouina....Toujours votre MICHEL.

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6 avril 2008

MAI 68 et des hôtels

Je commencerais par transmettre à Sylvie et à Lahcen, toutes nos amicales pensées pour les soutenir dans les moments pénibles qu'ils traversent. C'est la magie de ce blog, qui nous fait partager les joies et les peines de gens loins les uns des autres par la distance mais toujours proches par le coeur.

Jacques nous a raconté son MAI 68 d'une manière très détaillé et auhjourd'hui je vais vous faire un "copier collé" de celui de SYLVAINE....

Mai 68
Michel, tu nous demandes ce qu'a été Mai 68 pour nous.
Je venais d'arriver en France (été 1967). J'ai tout d'abord été très surprise de voir que les petits "français" n'allaient pas en perm, séchaient les cours, et passaient beaucoup plus de temps au café du coin qu'à faire leurs devoirs (j'étais une enfant sage!!, interne à Marrakech où nous n'avions pas beaucoup de liberté). Mais je vous rassure, je m'y suis très rapidement mise et y ai pris goût. Aussi quand est arrivé le mois de mai, le 12 exactement, j'ai rapidement sêché les cours, participé à de multiples (et inutiles) discussions, bref, j'ai trouvé que la France était un pays de rêve où l'on ne fichait pas grand chose et où les loisirs étaient la priorité.
Mal m'en a pris, mon année scolaire a été fichue et mes parents m'ont collé dans une institution privée où il n'était plus question de se la couler douce...Finalement, mai 68 a été pour moi une année de pur bonheur (une année de jeux ne se rattrape jamais, tandis qu'on peut toujours redoubler une classe)
bizzzzzzzz

Sylvaine a vécu son mai 68 d'une autre manière, découvrant la France et sa manière de vivre qui était certainement bien différente de celle que nous avions à MARRAKECH lors de notre adolescence. Chaque témoignage nous fera vivre une nouvelle facette de cette époque qui a marqué un tournant important dans le déroulement du siècle dernier... "FAITES L'AMOUR PAS LA GUERRE", c'était une belle déclaration et croyez moi, certains en ont bien profité....

Mais il faut vous dire que je n'en ai plus que trois en magasin, alors chers MARRAKCHAMIS pensez à nous tous et envoyez moi le votre à mon adresse E.Mail.

Recentrons nous un peu sur notre belle ville. Jean Louis, fidèle lecteur et ami a fait quelques recherches et m'a envoyé ces photos anciennes des hôtels de Marrakech. Elles amèneront des souvenirs plutôt à ceux de la génération précédente qu'à la nôtre, mais elles enrichissent notre patrimoine commun.

Hotel_TaziHtl_El_MaghrebHTL_Menara

dans l'ordre Hôtel TAZI, EL MAGHREB, et MENARA

Caf__de_FranceHotel_continentalCaf__du_Pacha

Le Café de FRANCE, l' hôtel CONTINENTAL, et le café du PACHA

Il ne vous reste plus qu'à cliquez sur les petites photos pour les voir en grand...et à penser à rechercher toutes celles qui ont glissées entre le tiroir et le fond de la commode.

Dans le sud ouest de l'allemagne, nous avons une météo changeante et humide. Je sais que le temps n'est actuellement pas magnifique partout, mais je me suis réjoui de savoir qu'il faisait beau sur le conté de NICE, ce qui me donne l'occasion de souhaiter un prompt rétablissement à notre ami nicois....

Un petit "PANNEAU ROGILO" pour finir

panneau_eau

Vous voyez je vous avais bien dit que c'était humide de par chez nous....

Bon dimanche et bonne semaine, mes amis bloggeurs de tous horizons et je finirais par: Votre toujours MICHEL

2 avril 2008

NOS MAI 1968

Voila, les premiers récits des Mai 68 des MARRAKCHAMIS arrivent. 3 sont déjà la, le mien sera le dernier, pour cloturer cette série de récits FIL ROUGE... et rouge est certainement le bon mot puisque tous les étudiants de cette époque étaient Communistes, Trotskistes, Maoistes ou quelque chose en "istes". C' était il y a 40 ans. C'est aussi à cette prériode que maints d'entre nous, terminant leur cycle d'études secondaires allaient partir en France pour entrer dans les Grandes écoles ou Université.. Moi même j'étais depuis 3 ans en Métropole et j'avais 22 ans.... mais ce sera une autre histoire.

Je vais commencer par celui de JACQUES, fils de notre prof de Math à HASSAN II. Son récit est détaillé, complet et humoristique. Il amorce la pompe, il ne vous restera plus qu'à continuer à pomper et à m'envoyer ces tranches de vie qui nous ferons mieux connaître LES MARRAKCHAMIS...Si vous retrouver des photos de vous à cette époque, elles seront les bienvenues... Tiens .. j'en entends qui murmure: "Le Michel voudrait bien revoir des photos de ses copines adolescentes!) Oui car elles étaient toutes très mignonnes.

Mais passons aux choses sérieuses. Voici le premier :

Mai 1968 ! Pour beaucoup, ce sont des images de barricades et de charges de CRS, images en noir et blanc d’un Paris que nous ne connaissions que peu.

Pour nous, adolescents exilés à Marrakech, élèves de terminale, la tourmente parut bien lointaine. La prise de conscience politique du lycéen de terminale au Lycée Victor Hugo était toute relative, et ce décalage nous isolait de la compréhension de ce qui se passait.

Mon 1968, ce fut l’année du bac, bien sûr. Du père-cent tout d’abord, sortie rituelle organisée cette année-là en Médina, dans un Riad, chez Jamal Stitou me semble-t-il. Animée par un orchestre dont la plupart fréquentaient le Lycée, et dont je ne connaissais pas ce talent.

Puis nous parvint le bruit d’une agitation croissante en métropole. Les échos nous en parvenaient par les ondes de France-Inter, que nous captions tant bien que mal la nuit tombée sur le TELEFUNKEN fourni par Radio Atlas Service, qui attaquait gaillardement sa huitième année de bons et loyaux services, son « œil magique » vert clignotant au rythme du fading des grandes ondes. Les ratés dans l’arrivée des journaux (en fait la censure), nous en avions l’habitude. Mais les journaux ne revinrent pas, puis enfin la radio se tut. La grève générale atteignait tous les média. Plus de nouvelles de France, « le petit marocain » donnait quelques nouvelles de l’international en page 3 ou 4, les une et deux étant réservées aux cérémonies de réception des dignitaires par Sa Majesté le Roi.

Je me souviens avoir un jour ramené triomphalement de chez Chatr (le successeur de Martin, Avenue Mohammed V, ou était-ce encore Martin ?), un numéro de TIMES MAGAZINE qui faisait un point sur les « évènements », la « french revolution »… Je crois que ce jour là mon père m’a traité de « petit con » parce que ce que j’avais compris était assez proche de la réalité, mais pas trop, et surtout très éloigné de ce qu’il aurait aimé qu’il se passe ; sans que j’aie jamais pu savoir s’il regrettait son passé de communiste révolutionnaire, s’il critiquait les idées de révolution irréaliste des mao-spontex et autres trotskystes, ou si des années de « Paris Match » et « France Inter » n’avaient eu de l’influence sur notre perception de ce qui se passait en métropole…

Ce dont je me souviens surtout, en cette période charnière de ma vie parce qu’elle devait marquer le départ de Marrakech pour aller faire mes études à Bordeaux, c’est de la désorganisation complète des examens, et donc du bac, qui s’est traduite par une disjonction des épreuves pour les « marocains » et les « européens ». Les premiers passeraient un examen écrit, traditionnel, les autres un examen uniquement oral à Rabat. La séparation d’avec nos camarades de classe, qui faisaient partie de notre quotidien, fut brutale, radicale, et bien souvent définitive. Après le bac, tous dispersés dans les universités et les filières, je ne devais plus revoir la majorité de ceux qui avaient été mes compagnons d’études pendant sept ans.

Nous voilà donc libérés de l’obligation de suivre les cours (il y avait aussi un peu de flou chez les enseignants) et à potasser le bac (ou à bachoter la potasse) entre nous. Entre voisins, nous avons naturellement opéré des regroupements stratégiques et des alliances objectives, et nous voilà avec Jacques Angelou (9 Rue Lamure) occupés à réviser dans la touffeur du mois de juin, où dès 11 heures du matin, les fenêtres fermées permettaient de ne pas trop dépasser les 27 ° dans l’appartement. (Son frère Marc révisait avec quelques copines me semble-t-il – mais il y a prescription). Comme chez lui il y avait un climatiseur (rarissime en 1968), nous « bossions » au frais dans sa chambre et dans son salon. Il y a eu, je ne sais, une quinzaine de jours je crois, de bûchage intégral. Rythme d’enfer, matières par demi-journées, quelques cours de maths rapides avec mon paternel, dont je faisais le désespoir parce que j’étais scientifique mais pas matheux.

Il y avait cependant l’intermède du week-end. Cette année là, nous avons dû aller une ou deux fois à Souira Kedima. Une vingtaine de kilomètres au sud de Safi, à l’embouchure du Tensift, un vieux fort portugais marquait la fin de la côte rocheuse et le début d’une anse de sable doré. Quelques rochers au large protégeaient un peu de la houle. Ce petit coin agréable était cependant en train de se transformer. Avec l’arrivée du complexe chimique de Safi, une nouvelle végétation apparaissait, des concrétions calcaires envahissaient les rochers et les moules sauvages provoquaient de des incidents gastriques fâcheux. La pollution sauvage était en marche. J’espère que depuis des mesures ont été prises pour y mettre fin. Il n’y avait pas encore le camping qu’a connu ma femme, ni même les résidences qui sont en train d’y être construites. Pour nous, il s’agissait de dormir sur la plage, sous la tente bleue qui avait déjà fait le sud marocain en long et en large, de Mogador à Tarfaya et de Foum el Oued Dra à Erfoud. Le vent y était frais, mais interdiction de rester trop longtemps au soleil, pour ne pas attraper un des ces effroyables coups de soleil marocains, qui nous cuisaient pendant deux-trois jours et qui nous valaient des tapes amicales dans le dos au moment de rentrer au Lycée.

Mais en mai ou juin 68, le lycée…

Puis ce fut le départ sur Rabat. La solution de l’hébergement avait été trouvée chez des amis des Angelou, dont nous mettrions la caravane dans le jardin. Départ donc en voiture, la caravane suivant tant bien que mal et ayant tendance à vouloir passer devant dès

60 km/h

. Marc, le frère aîné, possédait et le permis de conduire et la dextérité nécessaire pour manipuler l’attelage. Expédition, à l’époque et par ces températures, il s’agissait de partir tôt pour arriver vers Settat avant la montée de la chaleur, et surtout éviter de four de la plaine de Benguerir.

Puis ce fut le grand matin, la montée à l’assaut de la colline au sommet de laquelle se trouvait le lycée Descartes. Nous avions repéré le trajet la veille, afin de ne rien laisser au hasard. Le hasard des listes alphabétiques faisait que nous passions tous le même jour, mais dans trois jurys différents. Je me rappelle seulement que nous en avons profité pour proposer fort civilement à deux jeunes (blondes et charmantes, bien sûr) lycéennes Rbatias de les emmener là-haut, et que la plaisanterie pour détendre l’atmosphère a été « Vous allez passer le bac ? Oui. C’est la première fois ? Oui » rougissant de la plus blonde. « Ben moi, c’est la dernière » ai-je fanfaronné. Cela a détendu l’atmosphère qui en avait bien besoin.

En fin de journée, éreintés d’être passés par tous ces interrogatoires, nous avons tous été reçus. Sauf qu’à Rabat, cette année là, le taux de réussite fut très loin des 80% métropolitains, et plus près de 50 %. Mais je n’ai jamais pu le vérifier. Coup de téléphone à Marrakech, où le fait que nous soyons tous reçus a résonné dans l’immeuble pendant toute la soirée. Joie des parents, qui s’étaient mis dans la tête qu’il y aurait bien un collé et que la joie des uns serait ternie par le soucie des autres. Eh bien non ! La totale. Le petit nuage !

Le lendemain, remis de nos émotions, nous sommes revenus vers Marrakech dans l’Opel break remorquant la caravane. Celle-ci avait tendance de temps en temps à partir en roulis, et il fallait la calmer d’un coup de frein énergique pour éviter de la retrouver couchée sur le flanc de la route…

Evidemment, à

60 km/h

, en plein après-midi et tractant la caravane vers Marrakech, on a atteint plusieurs fois la zone rouge du thermomètre de la voiture, d’où arrêt en rase campagne pour laisser refroidir. On en profitait pour griller une cigarette, essayer de capter une musique américaine sur l’auto radio de la voiture, regarder passer un camion… Mais nous étions bien seuls. De nos jours, entre air conditionné, GPS et téléphone portable, en ne peut plus imaginer ce qu’était la route à l’époque. Benguerir et les Djebilet franchis,

la Koutoubia

en vue dans la poussière du traditionnel coup de vent du soir, puis enfin l’avenue de CASA à

40 km/h

, le rond-point du consulat, à droite sur la route de

La Targa

et juste avant le petit marché, à l’abri de trois faux poivriers, le parking de l’immeuble…

Le reste devient flou, car au frais du climatiseur, une ou deux bouteilles de « Mumm » cordon rouge importé par la valise diplomatique (Madame Angelou travaillait au Consulat) ont été descendues par les héros du jour, leurs frères et sœurs et leurs parents. Jacques Angelou répétait à sa mère : « tu vois, maman, tu l’as eu mon bac ! », mon frère faisait la gueule, il n’avait eu que son brevet, ma mère trouvait que regardais drôle la sœur de Jacques et Marc, mon père n’en revenait pas... On s’est tous pris un bon coup dans le nez, on rigolait de tout... La vie d’étudiant commençait, il faudrait quitter les copains et les copines en septembre ou octobre, on ne savait pas tant la situation était encore confuse.

C’est en septembre, avant de partir faire mes études à Bordeaux, que des cousines et nièces de coopérants en visite à Marrakech m’ont initié à la politique, amené à approfondir la libération sexuelle et autres choses qui allaient vraiment prendre de l’importance dans le futur. 

Ensuite, ce fut l’avion, le saut dans le froid, les 250 élèves de première année de fac de biologie (on n’a jamais vu cela, mon cher !). Mon mai 68 à moi, je l’ai fait en novembre 68, quand j’ai dû apprendre à décrypter les affiches caricaturant les CRS, critiquer le pouvoir gaullien qui avait vacillé, rencontrer des mandarins… Tout un vocabulaire dont le séjour à l’étranger nous avait privé.

Bon départ, n'est ce pas?  Merci JACQUES,  J'attends les suivants...

Jean Marc, lui m'a fait parvenir quelques photos que je vais vous éditer maintenant.

                              Rond_Point_2

J'adore cette photo, car c'est vraiment le souvenir de ma jeunesse. La place de l' horloge, la vieille poste, Le FOYER MODERNE, le café de l'Atlas, le Grand bon marché.. les arcades de l'immeuble Gidel...mais ne radotons pas, nous en avons déjà parlé si souvent.

Comme ce blog est censé nous apporter des nouvelles des anciens de Marrakech, je vais, et avec un grand plaisir,  vous en donner  de Francoise, la petite marrakchie qui actuellement vit au Costa Rica. Elle a eu la gentillesse de penser à nous en texte et en images..

Bonjour Michel

Merci  de te soucier de ma santé: un peu plus d'un an après mon opération,je peux dire que le chirurgien a fait du bon travail.

Je te joins des photos prises il y a 15 jours à la frontière du Nicaragua côté caraïbe. C'est le paradis des oiseaux,des crocodiles et des caïmans mais pour aller là-bas, il faut un vrai 4X4, car il y a 38kms de vraie piste.  Sur place,c'est superbe de simplicité et de nature colorée, d'oiseaux qui vont et viennent totalement protégés.Je regrette de ne pas avoir le don de savoir peindre!Le gérant est allemand et d'ailleurs il y a énormément de touristes allemands qui viennent.

Nous serons en France en septembre pour faire connaissance de notre petite fille Emma née le 6 novembre.Puis retour au Costa-Rica jusqu'en août 2009.Puis la retraite bretonne......

Le mois d'avril ici annonce le retour de la saison des pluies pour 7 mois!  Mais on ne quitte jamais la couette de l'année du moins à San José! Je t'adresse toute mon amitié.

Françoise
Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, il y a des photos...débauche de couleurs. Merci FRANCOISE

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C'est très beau... Mais rappelez vous, 7 mois de saison des pluies. Nous qui nous plaignions quand nous ne voyons pas le soleil pendant deux ou trois jours....

Ma maman disait souvent, lors qu'un hypothétique nuage cachait Phébus pendant quelques instants et que la clarté revenait " Ne lui faite pas peur! Soyez sage, sinon il va repartir". Oui mais à MARRAKECH le soleil nous l'avion toute l'année. Les jours de pluie étaient des cadeaux de la nature...

Je vais en profiter pour montrer une photo que mon frangin Frédéric a retrouvé et m'a fait parvenir de ma maman comme vous l'avez connue, vous les anciens et toujours mes actuels amis.

_maman

Est ce que je la trouve la plus belle, parce qu'elle était ma mère?

Peut être mais comme chacun de nous a dans le fond de son coeur , ou une maman encore présente ou le souvenir de l' être que nous avons chéri, chacun d'entre nous trouve que sa maman est la plus belle Maman du monde? Ais je tort ?

Et à ce sujet Raymond QUILLES, m'avait envoyé ses voeux pour Pâques en me joignant une photo de sa maman... Je ne peux résister à vous montrer ce sourire maliciex et la joie de vivre qu'elle émet.

Madame QUILLES portez vous bien, vous qui avez cotoyé nos parents pendant cette période heureuse du Marrakech d'avant.

Pour un article du Mercredi je trouve que je vous ai gâté. Il ne me reste plus qu'à chercher un "PANNEAU RIGOLO" très actuel en ce début avril et la boucle sera bouclée.Je pourrais vous dire : Votre toujours MICHEL

poisson

mai_2007_001

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Notre marrakech 45-70
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