Un poème, un souvenir et MAN ANA 4
Chers amis blogeurs, la tradition autorise à présenter ses voeux pendant tout le mois de Janvier. Je l'ai déjà fait mais je ne résiste pas à l'envie de vous éditer le poème que Marie-France, notre amie de toujours, m'avait envoyé à cette occasion.
Après l'avoir remercié en notre nom à tous, je vais lui faire une place de choix:
Quand une année s'en va .....
Quand une année s'en va et qu'une autre s'avance
Entre les deux le coeur balance
Dans la cascade du temps qui coule
Sur les galets des peines et des joies qui roulent
On se prend à espérer que sur les pavés
Le blé pourra lever enfin sous la rosée
On se prend à penser que l'on saura s'aimer
Que les enfants enfin cesseront de pleurer
On se prend à rêver... d'un amour infini ,
De lumières de chaleur, de désirs et de Vie...
De musiques.... d'amitié... d'un monde sans douleurs !
Où l'on pourrait mourir comme meurent les fleurs
Dans la douceur du soir avec le fol espoir
De passer lentement derrière le miroir...
marie-france
Puis Claudine, une ancienne de la Ba707, nous offre un souvenir pour illustrer le dernier chapitre du récit de JACQUES. Le voici
Merci CLAUDINE, je vous invite tous en en faire autant, pour animer NOTRE blog et le faire vivre pour le plaisir de tous.
Et maintenant, le MAN ANA de Jacques qui nous invite à le suivre dans .........
L'expédition de Tarfaya 65
Cela nous démangeait depuis quelque temps : dans la famille BEYRIS, les choses impossibles deviennent des objectifs à réaliser.
Le sud nous attirait de plus en plus, et l'extrême sud du Maroc était, à l'époque, la ville de Tarfaya, les cap Juby de Saint-Exupéry.
Papa ayant un élève de Tan-Tan au Lycée, nous disposions d'un point de chute et de renseignements sur les démarches administratives à accomplir pour atteindre ce territoire, rattaché au Maroc en 1958 suite à la guerre d'Ifni. Nous étions en 1965, aussi cela faisait-il peu de temps que l'administration marocaine régnait sur ce territoire. La carte Michelin ne comportait pas encore cette zone récemment acquise, (cf carte p 36) car elle s'arrêtait au Dra.
Notre ami M. DUPRE, qui travaillait pour le Ministère de l'Intérieur marocain à la maintenance des installations radio connaissait cet endroit, où il s'était rendu dans sa jeep rouge avec le soutien des autorités militaires qui lui avaient adjoint un guide. La piste était en effet noyée sous les dunes à un endroit donné, et les risques dans cette région hospitalière peuplée d'habitants nomades appartenant à la tribu des R'Guibat étaient paraît-il réels. Il nous déconseillait donc d'entreprendre une telle expédition.
C'est avec des amis, les Letan et leur fille Danielle rencontrés au hasard des sorties de la société de Sciences naturelles que nous partîmes ce noël 1965. Madame LETAN était institutrice, M. LETAN ingénieur travaillait aux mines de Kettara, à 30 km de Marrakech.
Notre amie Marie-Claire Sitz serait du voyage, bien sûr, et nous voilà partis vers Agadir, entassés à cinq plus les bagages dans la Land-Rover. En plus, nous emportions des jerrycans supplémentaires car le parcours se faisait sans essence, sans eau, entre Tan Tan et Tarfaya (et retour).
La Land-Rover connaissait au début du voyage des problèmes de fuite du pot d'échappement, ce qui avait pour conséquence de chauffer fortement le plancher en aluminium, sur lequel reposait entre autres une bouteille de gaz... Il y eut quelques kilomètres crispants, le temps que cette bouteille refroidisse et ne risque plus de nous exploser au visage. Risque bien peu probable toutefois. La plaquette de beurre du repas de midi était cependant bien ramollie, et le poulet chaud pour une fois.
Comme nous étions en hiver, la chaleur n'était toutefois pas dérangeante.
Nous nous arrêtâmes pour la nuit un peu avant Agadir, dans un endroit désert qui s'appelait Tarazout. Sans-doute étions nous des précurseurs, car on y trouve actuellement une station balnéaire ultra moderne.
Photo ajouté par Moi même (Michel) de l'actuelle station balnéaire de TAGHAZOUT
La tente montée, dans l'attente des Letan qui étaient partis un peu plus tard, nous profitâmes de la douceur de l'air et d'un coucher de soleil somptueux pour nous baigner. C'était un 23 décembre ! L'eau était quand même un peu fraîche...
Le lendemain, nous reprîmes la route vers le sud. Un petit arrêt à Ait Melloul, noeud routier important, et nous repartîmes vers le sud. Jusqu'à Bou Izakarn, nous connaissions la route qui quittait le bassin du Souss et franchissait un petit bout d'Anti-Atlas.
Tout se passa sans histoire jusqu'à Goulimine (Guelmim maintenant sur les cartes), au bout d'un ruban d'asphalte qui n'en finissait pas de rétrécir, le croisement se faisant en se déportant sur le bas-côté tant la circulation peu dense ne justifiait pas deux chaussées séparées.
Là, dernier ravitaillement car la piste commençait à la sortie de la ville. 145 km de piste pour Tan Tan, cela faisait long !
Bien qu'il y ait une certaine distance à parcourir, les arrêts étaient fréquents. D'abord pour des raisons touristiques ou photographiques. Ensuite, parce que les Letan étaient accompagnés de leur chien, Pataud, un énorme Briard qui faisait office de gardien pour les tentes et qui profitait des arrêts pour se dégourdir les pattes... à la manière des chiens.
L'inévitable oued en crue était au rendez-vous. Ce fut l'Oued Dra, dont le radier à une vingtaine de kilomètres de Tan Tan avait été emporté. Comme dans tout le Maroc, dès que le niveau de l'eau avait un peu baissé, on avait commencé à refaire un passage, mais nous arrivions un jour trop tôt : d'énormes galets avaient été utilisés pour refaire le gué, et on était en train de combler les trous avec des galets moins gros avant de terminer à la terre. La Land-Rover passa sans problème, si ce n'est de faire valser les bagages du fait des irrégularités du gué, et nous eûmes une idée des capacités de franchissement de l'ID de Letan. La suspension en position haute, la voiture se dégageait du sol suffisamment pour ne pas accrocher, et mis à part un peu de patinage sur quelques galets, elle passa remarquablement l'obstacle. La horde des passagers suivit à pieds, et nous repartîmes.
Nous arrivâmes enfin à Tan Tan. Quelques mètres de goudron dans la ville reposèrent les pneus des véhicules et nous rejoignîmes le domicile de l'élève à Papa qui nous avait trouvé un hébergement dans un local désaffecté. Son père travaillait au ministère de l'agriculture et nous avait déniché une maison propre à nous héberger.
Ce local était voisin de la piste d'aviation du Tan Tan, sur laquelle un avion s'était posé en fin d'après-midi.
Toujours curieux, armé de ma lampe torche, j'allai voir l'avion de près et identifiai un « Broussard » de l'armée marocaine. Je fus intercepté par la sentinelle qui le gardait férocement et proprement reconduit au local où nous étions. Ouf ! Pas de complications pour cette fois !
Tout le monde finit par dormir sur son matelas pneumatique.
Le lendemain, papa et M. Letan allèrent au poste militaire chercher les autorisations de circuler.
Il fallait un laissez-passer pour Tarfaya et on nous adjoignit un « moghazni », un soldat qui nous guiderait et nous protégerait jusqu'à notre destination.
Ce soldat pouvait converser avec nous en espagnol, car cette zone du Sahara Occidental espagnol avait été hispanisée lors de son occupation Il fut convenu qu'il voyagerait dans la jeep, car maman parlait espagnol à le perfection.
Il arriva avec un petit baluchon contenant ses affaires, son fusil et ses cartouchières et un énorme carton de tomates, destiné à une autorité de Tarfaya, nous expliqua-t-il. L'excédent de bagages nous mit fort en peine car nous étions déjà bien trop chargés, mais l'importance de convoyer les fruits de l'autorité l'emporta.
Et nous voilà repartis en direction de l'Oued Chebika, le premier des trois oueds que nous devions traverser.
A un moment, nous longions une falaise avec à droite un pâturage à chameaux. C'était l'hiver, il avait plu récemment, une petite crue de l'Oued avait fait repousser la végétation et les chameaux broutaient allègrement. Ils allaient en fait de buisson en buisson et broyaient les extrémités des rameaux, là où la végétation était la plus récente, les feuilles les plus tendres et les épines les moins durcies par la sécheresse.
Le spectacle valait une séquence, et nous nous arrêtâmes pour filmer. J'étais passager de l'ID des Letan, et à peine avais-je ouvert la porte que le ciel me tombait sur la tête ! En fait de ciel, c'était le chien qui avait repéré des rats palmistes en train de se promener sur les rochers, et qui avait décidé de se faire un petit extra.
Pour sortir, il m'avait tout simplement piétiné, mais un Briard, ça fait quand même ses bons quarante kilos. Ce n'est pas le calibre Yorkshire !
Nous croisâmes une Land-Rover complètement sinistrée, dont le chauffeur nous fit signe de nous arrêter grâce à des gestes énergiques, ce qui pour nous ne posa pas de problèmes. Pour lui, plus, car il utilisa plusieurs buissons ensablés sur lesquels il se jeta pour arrêter son véhicule manifestement totalement dépourvu de freins. Il nous informa d'un camion en panne plus loin.
Peu après, ce fut l'oued Chebika, et un problème de taille : le camion en panne au milieu de la route. Vous pouvez ne pas y croire, mais même en plein désert les camions tombent toujours en panne au milieu de la route, à l'endroit où il n'y a pas moyen de les éviter. Là, c'était juste dans la remontée du gué. Il n'était pas possible de trouver un autre passage pour traverser l'oued, car du fait des pluies récentes le terrain argileux était incapable de supporter le poids de la Land-Rover.
Papa repéra une forte pente sableuse sur la droite, avec quelques buissons que l'on déterra bien vite, et la jeep se faufila agilement par ce passage pour se retrouver devant le camion.
Généreux, le paternel proposa que l'on essaie de tirer le camion, ce qui aurait pour résultat de dégager la route pour tous les autres véhicules.
Les deux petits bouts de câble sortis par le chauffeur ne résistèrent pas, pas plus que la corde en nylon que Letan avait fait suivre pour ce genre d'usage.
Il fallut se résoudre à faire passer l'ID par le même chemin que la Land.
La montée de la pente sableuse se révéla trop rude, et l'ID resta plantée au milieu, sur le ventre. Séance pelles pour dégager le véhicule. Le remise en route du moteur permit au chassis de quitter le sol, et avec la corde en nylon nous réussîmes à haler le véhicule en haut de la côte.
Tout ceci se déroula sous le regard goguenard de quelques R'Guibat passagers du camion, dont pas un ne leva le petit doigt pour nous un coup de main à la manoeuvre.
Le soir tombait quand nous eûmes fini de contourner l'obstacle, et nous campâmes non loin de là.
Notre guide chargé de notre « protection » disparut toute la nuit ; il avait des cousins dans le coin. Il revint le matin et nous expliqua qu'il avait passé la nuit à boire du lait sous une tente amie.
Le lendemain, le trajet reprit.
Petit à petit, au fil des arrêts, M. Letan nous initiait à la Préhistoire et à la recherche de cailloux taillés, vestiges d'occupations antérieures. La fait d'évoluer sur un sol vierge de toute végétation, dans lequel on lisait la géologie comme dans un livre ouvert, était exaltant.
Les rencontres humaines étaient rarissimes, et c'est au pied d'une dune particulièrement marquée que le « caféu de Sahara (sic) », ensemble de planches tenant péniblement debout offrant la possibilité de déguster un thé à la menthe fait avec une eau venant de Dieu sait où dans ce désert nous accueillit. C'étaient encore des « cousins » à notre guide, et le surnom de cousins leur restera pour la fin du voyage, et pour les suivants.
Cette dune marquait le début d'une zone de sable particulièrement confuse, où les conseils du guide nous furent cependant utiles. Il y eut quelques passages difficiles, et quelques plantages dans ce sable éolien particulièrement fin.
La technique de chaque véhicule était différente : la Land-Rover passait à peu près tout en force, en crabotant ses quatre roues motrices.
L'ID prenait son élan, et, la caisse en position haute, les deux énormes pneus de devant entraînaient la voiture toute en souplesse ; on avait l'impression qu'elle volait sur le sable. Il suffisait simplement de ne pas s'arrêter.
Après les dunes, ce fut l'enfer. Une piste reposant directement sur les dalles rocheuses du sol, où les plus gros cailloux avaient été poussés sur chaque côté de la route, avec ici et là quelques cuvettes remplies d'une fine couche de sable. Soixante kilomètres de cette piste de cauchemar, et il fallait de toutes façons continuer.
La piste longeait la falaise haute d'une dizaine de mètres à cet endroit quand tout à coup nous aperçûmes le bateau. M. Dupré nous en avait parlé comme d'un point de repère, nous approchions de la fin de cette mauvaise portion. Il s'agissait d'un cargo échoué sur cette côte inhospitalière, drossé contre les récifs mais récupérable. Y vivaient à bord deux marins, chargés d'assurer le gardiennage de l'épave qui aurait sinon été bien vite désossée sur place, comme d'autres carcasses que nous avions trouvé plus haut. Quelques mots furent échangés avec ces marins, navigateurs immobiles au milieu du désert, gardiens de quelque désert des Tartares en attendant un renflouage problématique qui survint un an plus tard.
Nous reprîmes la piste qui nous amena enfin, en respectant scrupuleusement le sens interdit planté en plein désert, à Tarfaya.
Tarfaya, c'était une ville toute blanche au milieu du désert, face à l'Océan Atlantique.
Dans la mer, au bout d'un môle plus ou moins dégradé, une ancienne bâtisse, vestige d'un comptoir commercial : la « casa del mar ».
Balayée par les Alizés, vents de direction constante, elle luttait aussi contre le sable qui s'insinuait dans les ruelles.
Nous nous retrouvions brutalement plongés dans une ville du sud de l'Espagne : un poste militaire, certes, où nous nous présentâmes pour faire viser le laissez-passer qui nous avait été délivré à Tant Tan. Mais aussi un bord de mer planté de tamaris, un casino, au sens espagnol c'est à dire plus un cercle militaire qu'un établissement de jeux, une école, un jardin d'enfants...
Tout cela abandonné par les espagnols sept ans plus tôt, suite au traité qui consacra la cession de cette zone entre le Dra et la latitude 27°40 au Maroc.
Un souk désert pour cause de Ramadan, un bidonville avec des enfants couverts de mouches, quelques R'Guibat plus ou moins sédentarisés...
Ce fut pour nous une grande déconvenue, tant les histoires de l'Aéropostale, la l'histoire de Lebaudy, ce fou qui voulait y fonder une communauté, étaient présentes dans nos mémoires. Les mots de Saint-Exupéry trottaient dans notre tête : « nous avons tous là-bas, (à Juby,) élevé des gazelles... »
On nous avait vanté un petit port de pêche qui paraît il débordait sous les langoustes... De tout cela, point. Oui, il y en avait, mais pas aujourd'hui, pas en cette saison, il y avait trop de vent, c'était le ramadan...
Bref, on n'avait pas de chance, et le développement touristique n'était pas encore là.
Nous apprîmes que nous passions pour des héros car l'ID était la première voiture de tourisme à rallier Tarfaya. Effectivement, vu l'état de la piste, il fallait bien des timbrés dans notre genre pour venir voir rien du tout au bout de 300 km de piste.
Notre guide déchargea son carton de tomates, en fait destiné à un cousin (un de plus) à qui il avait apporté ce qui était le plus précieux ici : des fruits et des légumes frais. On s'était fait un peu avoir sur ce coup-là, mais comme il était sympathique et que nous avions bien conscience que c'était un véritable trésor...
Formalités terminées, il n'y avait décidément rien à voir en dehors de nos rêves. Nous repartîmes afin de camper un peu plus haut. Nous avions repéré sur la plage un coin sympathique, avec un tumulus de sable imposant. Sépulture de marins, tombe néolithique ?
M. Letan fit ample moisson d'outillage lithique (préhistorique), nous montâmes la tente sur cette plage balayée par le vent et le sable, et nous finîmes par utiliser la nappe pour éviter au sable de rentrer par la moustiquaire de la cuisine.
Le lendemain, la route reprit lentement vers le nord, et nous croisâmes quelques camions qui faisaient le détour par le haut Chebika pour éviter le camion en panne qui obstruait toujours la route. Il y avait beaucoup de camions, décidément, sur cette route.
Le guide nous fit passer au retour par la lagune de Puerto Cansado, un effondrement envahi par les sables ou la marée dessine un estuaire, non foin des vestiges d'un fortin portugais, Akhfennir.
Cette curiosité géologique nous convainquit que cette région recelait bien des mystères.
Après la traversée des dunes, parfaitement balisée par le trafic de camions ce coup-ci, un petit arrêt chez « les cousins » nous permit de récupérer quelques pointes de flèches sahariennes en silex finement taillé. C'était un peu du pillage, mais tout le sol de cette région est jonché de silex taillés, de coquilles d'oeuf d'autruche gravées brisées, qui témoignent d'un peuplement dense en des temps reculés.
Nous arrivâmes finalement à l'Oued Chebika, où nous avions croisé le camion en panne cinq jours plus tôt. En approchant, nous croisâmes une cohorte de camions, dont celui qui obstruait le passage. Il avait fini par réparer avec l'aide de quelques collègues, et il venait de libérer le passage. Il n'était pas rare de rester ainsi planté dans le bled plusieurs jours d'affilé en cas de panne, le temps de faire récupérer la pièce défectueuse et de la remonter sur le véhicule.
De retour à Tan Tan, nous raccompagnâmes le Moghazni au poste, où nous rendîmes nos laissez-passer, et rejoignîmes notre hébergement dans le bâtiment de l'agriculture.
L'après-midi, nous allâmes nous promener dans Tan Tan et nous découvrîmes des magasins regorgeant de transistors japonais, cigarettes espagnoles ou textiles divers. Le gouvernement marocain avait déclaré cette ville « zone franche », et le commerce avec le Rio de Oro voisin était intense, d'où les nombreux camions qui parcouraient la piste épouvantable jusqu'à la frontière pour échanger viande et légumes contre électronique et couvertures. Après, les bus remontaient vers Agadir, remplis de tout un tas de produits dont l'importation au Maroc était fortement taxée. Il devait y avoir à l'époque de juteux trafic.
Nous fîmes donc quelques achats : draps, chemisettes, quelques cigarettes pour Papa, et un solide repérage des ressources dans ce souk en plein désert. C'est en portant fièrement nos paquets soigneusement emballés dans un joli papier sur lequel était imprimé « Hermanos Ben Ali – El Ayoun – Tél 64-58 » que nous revînmes aux véhicules. Ce décalage était surréaliste !
De retour au centre agricole, il apparut que les vacances touchaient à leur fin. Notre père proposa à notre hôte de remonter son fils vers Marrakech et le Lycée Hassan II. C'est donc avec lui comme passager que nous repartîmes vers le nord, dans un grand boucan d'échappement presque libre car le silencieux de la Land-Rover avait voté son indépendance quelque part sur la piste. Soigneusement, nous l'avions accroché sur le pare-chocs avant car une réparation serait possible à Marrakech.
Le passage du Dra sur un gué renouvelé fut une formalité, et la seule péripétie du voyage fut que le jeune homme que nous ramenions à Marrakech faisait le ramadan, et que Papa dut se lever à cinq heures de matin pour lui préparer un repas qu'il prit avant le lever du jour, dans le froid glacial qui régnait sous la tente, du côté d'Agadir.
Arrivés à Marrakech, ce fut papa Dupré qui nous sauta au cou en déclarant « ils sont revenus ». Tant il est vrai que cette aventure d'aller au bout du Maroc avec une voiture de tourisme était quand même périlleuse.
Je viens de regarder sur Internet : il faut 4h30 pour aller de Guelmin à Laayune en voiture, de nos jours...
Dans les dunes : Letan a des problèmes de circuit de chauffage. Un comble au Sahara !
Le plateau caillouteux et l'ID, voiture de tourisme !
L'équipe de voyage à Tarfaya. De G à D : J. Beyris, J-P. Beyris, Mme Letan, Danièle Letan, Maman, Marie-Claire Sitz, Michel Beyris, Abderramane ben Abderramane notre guide, R. Letan, et notre hôte à Tan Tan.
Voila, notre cher Jacques nous a fait voyager dans une des contrés les plus reculée du Sud marocain. Je l'en remercie et je me permet de vous inviter à vous rendre sur Google Earth pour refaire ce voyage . Tous les sites visités par Jacques et ses parents, toutes les situations qu'ils ont rencontrées, vous pourrez les revivre en suivant leur route et en regardant au passage, des tas de photos actuelles. Régalez vous....
Je viens d'avior, à cause d'un débit Internet très lent (Mon village n'est pas encore très bien desservi) pas mal de problèmes pouréditer les photos, alors je ne vais pas attendre plus longtemps pour faire partir cet article.
Je souhaite à tous mes lecteurs et amis, une bonne fin de semaine, pas trop froide si possible, mais que je réchauffe de mon amitié.
Votre toujours MICHEL