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Notre marrakech 45-70
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23 février 2014

Deux visites et MAN ANA 13

Bonjour les amis....Je vais commencer par souhaiter un bon anniversaire à notre ami BERNARD (qui pour le moment est injoignable au téléphone).
Puis je vais faire part des derniers commentaires provenant de lectrice et lecteur occasionnels, mais qui recherchent des contacts ou des renseignements sur leurs familles de MARRAKECH.
D'abord, Honneur aux dames...
Bonjour chère inconnue( Peut être Danielle ou Dany)  le 2 Avril 2010 tu avais mis un commentaire sur notre Blog et tu disais ceci :
Bonjour à tous aujourd'hui je suis allée faire un petit tour vers la cité FOUQUE par l'intermédiaire de ce site en pensant y trouver très peu de renseignements. Je suis la fille d'une dame qui a vécu toute son enfance et son adolescence dans cette cité. Mon grand père Monsieur PAPPAS y tenait la petite épicerie qui s'y trouve encore et bien avant cela le salon de coiffure qu'il avait monté à cette époque aussi que d'émotion pour moi de découvrir cet endroit magique qui resurgit après tant d'années de ma mémoire, ma maman me l'ayant tant de fois décrit. J'ai quitté le Maroc en 1956 je n'avais que 3 ans mon rêve revenir dans mon pays de naissance cher à mon coeur peut-être que parmi vous il y a des personnes qui ont connu mes grands parents ou peut-être ma maman et mes tantes. Merci à vous tous de m'avoir permis de rêver pendant ces moments de lecture et de découverte merci.
 
Et...... miracle du Blog des Marrakch'Amis, hier il y a eu une réponse de la part de CHANTAL  que je salue ici.  
 
La voici : Je découvre tardivement votre message. Je connaissais votre grand-père! Il me donnait des caramels. Mes grands-parents ont vécu cité Fouque avant de déménager au quartier industriel. Mais nous y revenions souvent voir les amis. Je vais demander à maman (bientôt 89 ans) si elle a connu vos tantes. J'ai quitté le Maroc en 1961, et j'y suis retournée de nombreuses fois jusqu'en 1995.
 
Vous me connaissez suffisamment pour savoir que j'ai bien entendu mis ces deux dames en contact en souhaitant qu'elles retrouvent quelques points communs et qu'elles fassent encore une fois, revivre notre belle ville de Marrakech.
 
Aujourd'hui, c'est Ghislain ou Ghislaine (Le prénom est abrégé) qui nous écrit ceci : 
 
Bonjour à tous, je recherche des amis à mon père qui a vécu à Marrakech dans ces années c'est a dire qu'il y est né en 1943, il y a vécu jusqu'en 70, il est décédé depuis 5 ans. Il s'appelle William BRUSSE (surnom "Billy"). Ça me ferait tellement plaisir d'avoir des petites anecdotes sur sa jeunesse à Marrakech... Sincères salutations
 
Né en 1943 et présent à Marrakech jusqu'en 1970, il doit être connu par certains d'entre nous...J'avoue que le nom ne me dit rien, mais j'ai certainement du le cotoyer au cours de toutes ces années communes. Je vais donc vous demander de rassembler vos souvenirs et de me les envoyer pour que je lui en fasse aprt ou de les écrires dans les commentaires qui sont à votre disposition...
Merci d'avance pour lui et pour le Blog...
 
A l'occasion des inondations dont plusieurs d'entre vous ont été victimes, j'avais proposé de mettre des images de celles que vous avez vécues....
C'est PATRICIA, débordante de vie comme les rivières qui bordent l'endroit où elle habite (Je vais supprimer l'habite pour écrire "où elle demeure", car je ne voudrais pas qu'on se méprenne)....c'est donc Pat33 qui me fait parvenir ces photos que je vous montre ici....
 

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Je pense que maintenant les eaux ont retrouvé leur lit et que ta "dedeuch" n'essaye plus de se prendre pour un bateau....
Merci PATRICIA de nous avoir fait partager ces moments difficiles et qui j'espère sont maintenant en voie d'oubli....
 
J'aurais encore eu quelques petites choses à raconter, mais comme la période de Carnaval a débuté hier, je vais attendre que les festivités de Saarburg et Serrig soient passées pour vous en montrer quelques photos (comme chaque année) et continuer mon petit bavardage.....
 
Je laisse maintenant la place à JACQUES pour le Man Ana 13.
                                                                 Voyage avec Angelou

Cette année-là, je suis rentré à Marrakech et Papa n'y était pas. Sans nous l'avoir dit, Papa était  malade. Il avait une dernière envie, aller visiter l'Amérique du Sud. Il avait donc décidé de s'offrir avec le Touring Club de France, un voyage extraordinaire de trois semaines Brésil-Argentine-Chili-Pérou. 

Agence de voyages avant la lettre, avant l'extraordinaire essor du voyages toutes destinations et tous budgets, le Touring Club de France nous avait déjà permis de visiter le Canada et le Mexique. 

Papa voulait terminer sa découverte du continent américain par sa partie hispanique. Pour des raisons sans doute liées à son histoire personnelle, il refusait catégoriquement de visiter ou d'admirer les USA. 

Pour autant, je n'avais pas l'intention de renoncer à mes vacances marocaines. Il fut donc convenu qu'à Casablanca, je récupérerais chez Letan la voiture paternelle, une Fiat 2300, que je me rendrais à Marrakech où mon frère m'attendrait. Et qu'après on verrait. 

Au sortir de l'aérodrome de Nouacer, je fus tout d'abord obligé de prendre un grand taxi pour aller à Casa, les petits taxis ne pouvant pas sortir des agglomérations. Ces grands taxis étaient (et doivent encore être) de caboteurs routiers, prenant ou laissant au gré de leur itinéraire des clients souvent dotés de bagages encombrants (vélos, moutons). Véritables taxis collectifs, ils constituent un moyen de déplacement vital pour toute une population dépourvue de véhicules. 

Celui dans lequel je me déplaçai était caractéristique. Une grosse américaine âgée d'une bonne vingtaine d'années. Il me chargea en direction de la rue de l'Isère à Casablanca et commença par s'arrêter et me demander cinq dirhams pour mettre de l'essence ! 

Puis il me conduisit à la rue de l'Yser. Homophone de la rivière alpine, le fleuve belge n'en était pas pour autant ma destination. Lui expliquant que ce n'était pas le bon Isère dans le quartier du polo, il me conduisit alors au... commissariat de police. Là, il me demanda froidement d'aller me renseigner, car lui aurait été éconduit. 

Nanti des indications idoines, il finit par me déposer devant la porte des Letan, où je récupérais la Fiat, avec le commentaire « les pneus sont un peu lisses ». Pas de bol, c'était un jour de petite pluie au Maroc, et les pneus « General » étaient tout sauf des pneus pluie. J'appris bien vite à doser freinage et accélération sur une chaussée présentant des points communs avec une savonnette, et je finis par rallier Marrakech sans trop de casse. 

Le temps de retrouver mes marques, je m'aperçus que Jacques, le copain avec qui j'avais révisé le bac, était venu passer les vacances avec deux copines. En trois phrases, nous décidâmes de partir tous les cinq faire une petite virée dans le Sud. 

La grosse Land-Rover fut bien vite apprêtée, l'épicier du petit marché dévalisé, et nous voilà partis vers le Tizi n'Tichka, porte du Sud ! 

Nos trois compagnons faisaient des études de biologie, comme moi, et nous discutions énormément de biologie et de géologie. Lui voyait des charophytes partout dans les oueds, moi je décrivais les parties florales des Calotropis Procera (asclépiadacées) ou les plissements de terrain qui se lisaient dans les paysages. 

Arrivés à Foum Zguid, les formalités de déclaration faites au poste, nous allâmes divaguer vers la piste de Sbah, qui filait vers le Dra peu après Foum Zguid.  

En train d'explorer une crête rocheuse qui pourrait recéler des gravures, nous voyons Anne-Marie qui vient vers nous blanche comme un linge : « je viens de me faire mordre par un serpent ». Elle circulait à pieds entre les cailloux quand elle a surpris un reptile, à moins que ce ne soit l'inverse. Résultat : quatre points sanguinolents sur le dessus du pied, puisqu'elle circulait en tongs alors que nous avions tous des baskets. 

Grosse baisse dans le moral, l'agresseur a disparu, donc impossible de l'identifier. Ce peut être une couleuvre ou une vipère à cornes, à la dangerosité éprouvée. A tout hasard, nous fîmes une injection sous cutanée à proximité de la morsure, comme recommandé dans le mode d'emploi, et direction le dispensaire de Foum Zguid au plus vite ! 

Finalement, aucune aggravation de l'état ne se produisit, et nous arrivâmes à Foum Zguid sans problèmes. 

Interview de la population, chance l'infirmier du dispensaire était là. Il nous confirma que vu le temps le reptile n'était pas venimeux. A titre de précaution, il nous confia une dose de sérum anti vipère à cornes à peine périmé, mais c'était mieux que rien de toutes façons. Nous le remerciâmes chaleureusement de nous donner ce qu'il avait, c'est à dire pas grand chose, mais de bon coeur. Nous serions aussi bien soignés que les habitants du douar. 

L'esprit un peu plus léger, nous repartîmes vers Tata. Arrêt à Tissint pour voir les gamins se baigner dans la cascade, puis nous décidâmes de piquer plein sud vers le Dra. 

Nous découvrîmes alors la folie agricole qui régnait le long de ce fleuve pourtant à sec. Lors de l'hiver, les crues font apparaître de l'eau sur ses berges. Camions et tracteurs débarquent alors pour labourer ces terrains humides, les maaders, et on y sème des céréales. L'humidité est suffisante, le soleil abondant et vers pâques on peut faire la récolte. Tout est alors ramené vers les gros villages (Akka, Tata, Tissint, Foum Zguid, Assa, Foum el Hassane..) pour être commercialisé. 

Nous étions pile dans la saison de moisson, nous croisions nombre de camions Bedford rouges chargés de récoltes, de matériel, d'ouvriers agricoles. Tout ce désert vivait intensément. 

Evidemment, en suivant la piste des camions, nous constatâmes qu'elle traversait l'oued Dra. Et nous l'empruntâmes donc allègrement, pour nous retrouver rive gauche, c'est à dire en Algérie. Quand on sait les difficultés occasionnées par la traversée de la frontière algéro-marocaine, toujours fermée de nos jours, on mesure l'importance de ce symbole. Même si nous sommes soigneusement restés sur la piste, parce qu'il pouvait toujours y avoir de plaisantins qui semaient des mines à côté, les quelques kilomètres ainsi parcourus nous grisèrent.  

Nous cessâmes cependant rapidement la plaisanterie, ne souhaitant pas expérimenter quelques mois de détention à Tindouf, dont le climat estival risquait de nous amollir très sérieusement. Nous retraversâmes sagement l'oued, et continuâmes à divaguer dans les maader. La Hammada du Dra, de toutes façons, était cachée par le djebel Ouarkziz, pendant algérien du djebel Bani, le lit du Dra se faufilant entre ces deux chaînes montagneuses. 

Emportés par le romantisme, nous tombâmes sur une construction, ancien poste militaire apparemment, en ruines. Personne aux alentours, nous décidâmes d'en faire notre étape d'un soir. Nous repérâmes une chambre en étage de la tour qui avait l'air de résister. Une couverture aux fenêtres, un bout de chiffon dans une boîte de conserves avec un fond d'huile de vidange et voilà une lampe à huile (ça fume un peu noir). Nous nous préparâmes pour une nuit dans le Fort Saganne du coin, en face du désert des tartares.  

Pendant les préparatifs, Jacques alla se balader avec le talkie walkie pour voir comment cela marchait. Il s'amusa à se faire passer pour un certain commandant Saïd, auquel je me gardai de répondre à tout hasard pour ne pas voir débarquer les FAR (Forces Armées Royales), avant d'être couvert par une radio espagnole émettant avec une puissance assez extraordinaire. Cela devait être un poste militaire du Rio de Oro, à 200 km de là quand même. Nos appareils fonctionnaient en ondes courtes, et devaient avoir une portée intéressante encore que pas forcément conforme aux réglementations nationales. 

Jacques se prit quand même un savon au retour, parce que ce sont des plaisanteries douteuses, et qu'il y a des jours où il vaut mieux ne pas jouer avec les autorités militaires chatouilleuses sur le plan de la sécurité intérieure. 

Après un solide repas dans notre palais improvisé, nous ne fûmes pas dérangés et passâmes une nuit somme toute confortable. Ce fut pour une fois l'habitude et non le lever de soleil qui nous tira du lit. 

Nous repartîmes vers le nord, afin de rejoindre la piste qui nous amènerait vers Akka. Toujours à l'affût d'une nouvelle aventure, nous remarquâmes partant sur la gauche une piste assez ancienne faite de deux traces parallèles qui partaient vers un réseau de collines globalement ouest, direction que nous devions prendre plus haut. 

Un coup de volant, et ce fut parti vers l'ouest, la piste serpentant quelque peu entre les rares cailloux du reg. Tout à coup, Michel, mon frère, qui conduisait à ce moment là, pila net ! Devant nous, les traces que nous suivions depuis plusieurs kilomètres passaient chacune d'un côté d'un petit acacia gommier, fièrement planté au milieu ! L'arbre ayant quand même une hauteur de deux mètres, il ne datait pas d'hier ! Nous conclûmes donc que, suite à on ne sait quel phénomène pédologique, les traces d'un véhicule passé il y a fort longtemps (20 à 40 ans) étaient celles que nous suivions. 

La surprise et la photo passées, demi tour ! 

Lors de ce voyage, nous adoptions de plus en plus un comportement de touristes. Nous connaissions tellement bien le pays que nous nous y trouvions comme dans notre jardin, nous maîtrisions tellement les règles de conduite sur piste, de réflexion dans les décisions, que finalement nous nous autorisions en toute connaissance de cause un certain nombre de fantaisies. 

Ce voyage là, la fantaisie vint du fait que nous finissions par tous nous retrouver sur le toit de la jeep, laissant le chauffeur en bas écouter le moteur tourner. Depuis le toit, on voyageait en souplesse et avec une vision totalement panoramique. Sel problème : le soleil, problème réglé par chapeau ou casquette (Jacques avait même adopté un Tee Shirt qui faisait office de chèche) et une consommation intense de crème Nivéa pour les peux sèches, que nous achetions au prix de gros chez nos amis Lachèze, un peu la seconde maison de mon frère à Marrakech. La poussière s'accumulait néanmoins, et nous ressemblions de plus en plus à des blédards couverts de poussière, mais cela faisait partie du charme de la balade. 

Arrivés à Assa, nous estimâmes qu'il était trop tôt pour rentrer sur Marrakech, et nous décidâmes de tirer plein sud vers le coin entre le Sahara espagnol et l'Algérie, à savoir le poste de Zag. 

Nous connaissions le début de l'itinéraire et décidâmes de nous arrêter pour la nuit dans le lit du Dra. La tente montée, la nuit vint vite et avec elle des ombres mystérieuses qui se mirent à bouger autour  de nous, avec des froissements suspects. Les deux copines furent bien vite mal à l'aise, malaise qu'avec Michel nous amplifiâmes quelque peu en nous déclarant incapables d'identifier les animaux ; chacals ? Il n'y a pourtant plus de fauves au Maroc... Quoique sommes nous encore au Maroc, cet Oued Dra ne recèlerait-il pas des secrets insoupçonnés ? 

Nous finîmes par identifier de paisibles dromadaires qui paissaient les buissons verts autour de nous. 

Le lendemain, passage au poste de contrôle de Touizgui Remz, puis plein sud vers Zag. Un piste sans problème, jusqu'au poste qui était fermé entre midi et quatorze heures, heures de bureau obligent. Nous promîmes de revenir à 14 heures, et allâmes faire un tour au souk. 

Surprise, le camion était passé récemment, et il y avait du beurre et de la kesra fraîche. Nous avons donc dévalisé l'épicier et nous sommes allés pique niquer un peu plus loin, sous trois palmiers. Pain-beurre boîte de sardines vache qui rit et orange plus tard, le temps de tailler une bavette avec un chamelier, nous voilà devant le poste qui nous délivra le sauf-conduit pour Mseied.  

L'officier nous demanda, comme cela se faisait souvent, si nous pouvions charger un militaire qui attendait un camion pour partir en permission, mais nous répondîmes par la négative, car nous voulions rouler à notre guise. 

Finalement, en expliquant que nous allions mettre deux jours pour rallier Mseied, l'intéressé renonça à un moyen de transport aussi lent. 

Nous repartîmes donc vers l'ouest, en direction de Tan Tan. Pris par la monotonie du trajet, nous élaborâmes alors un autre projet, celui d'aller visiter la Plage Blanche et de rejoindre Goulimine par la côte et le sud de l'enclave d'Ifni. 

Nous décidâmes de rouler jusqu'à Tan Tan, puis de ravitailler en produits de première nécessité (des cigarettes détaxées essentiellement) avant de repartir.  

Nous passâmes le poste de Mseied complètement endormi, à minuit et à une heure du matin nous dressâmes la tente de nuit un peu avant Tan Tan. 

Grasse matinée jusqu'à neuf heures, shopping, et ce fut reparti jusqu'au gué sur le Dra, qui, bizarrement, était toujours en eau alors que le Dra que nous avons traversé vers Tata ou Touizgui Remz était complètement à sec.

Juste après, nous quittâmes la route goudronnée en direction de l'embouchure du Dra sur la mer, Foum el Oued Dra.  

De là, en longeant la côte sur le plateau, nous arrivâmes au fort d'Aoreora, qui marquait la limite sud de la plage blanche.  

Un petit salut courtois aux militaires, et nous repartîmes au Nord. Mais la piste s'éloigna de la côte, et ce qui nous intéressait c'était la plage. Au pied du fort d'Aoreora, un oued ensablé entaille le plateau. C'est un obstacle à franchir avant d'atteindre la Plage Blanche. 

Un peu plus en amont, nous trouvâmes que la pente pour atteindre le lit de cet oued asséché était raisonnable pour une Land-Rover, et Michel engagea le véhicule dans la descente, les passagers suivant à pieds. Sans problème, le véhicule arriva en bas de la pente. Tout le monde remonta à bord et nous repartîmes jusqu'au bord de l'eau. La plage blanche s'ouvrait devant nous, vaste étendue de sable fin et très clair qui rompait avec cette côte dans l'ensemble plutôt rocailleuse. 

Nous entreprîmes de rouler sur le sable vers le nord, à la recherche d'un chemin qui déboucherait sur la plage et nous permettrait de remonter sur le plateau sans trop de difficultés.

Le problème, c'était que la mer montait. Les premiers kilomètres se firent sur un sable humide et bien tassé, mais nous évitions de rouler dans l'eau salée pour ne pas de transformer le châssis de la Land en dentelle de rouille. 

Progressivement repoussée vers le sable sec, moins porteur, par la marée montante, la Land s'enlisa. Malgré l'usage de la la vitesse démultipliée, elle s'obstinait à creuser le sable sans en sortir. Dans ces conditions, la première chose est de ne pas insister. Nous trouvâmes des bois de flottage assez larges pour en faire usage de plaques de désensablement.  

Le véhicule sortit de son ornière, s'immobilisa quelques mètres plus loin sur un sol plus ferme.  

Nous décidâmes de conserver ces planches qui pourraient s'avérer encore utiles. Effectivement, quelques mètres plus loin, re plantage. Re planches, mais nous restâmes en dehors du véhicule pour l'alléger.  

Finalement, la progression continuant, Jacques décida de courir devant la Land pour tester le sable. Il nous indiqua ainsi des zones plus fermes, et se planta aussi une ou deux fois, mais nous avancions. 

Après avoir parcouru 5 km environ, notre carte indiquait qu'il devait y avoir un chemin qui quittait la plage.  

Nous repérâmes un muret de pierres, annonciateur de présence humaine, et un chemin praticable derrière. 

C'était le point qui nous permettrait de quitter la plage. Cap vers le passage, et arrêt car le mur en pierres sèches ne permettait pas à la Land-Rover de passer. Nous utilisâmes une dernière fois les planches pour le franchir, sous l'oeil intéressé d'un indigène qui venait de surgir d'on ne sait où. Poliment, nous lui demandâmes si les planches dont nous pensions ne plus avoir besoin l'intéressaient. A peine avait-il répondu par l'affirmative qu'il manqua d'être assommé par quatre planches jetées du toit et qui atterrirent à ses pieds. 

Revenus sur le plateau, nous retrouvâmes une zone désertique, et suivîmes gentiment la piste. Michel était toutefois assez soucieux car il entendait un bruit suspect au niveau de la suspension avant droite. 

En examinant d'un peu plus près le train avant, nous constatâmes que la lame de ressort reposait directement sur le châssis. La bride arrière s'était rompue, et seule la bride avant rattachait le demi train avant à la carrosserie. La Land-Rover a beau être une voiture qui continue de marcher aux trois quarts détruite, la situation était cependant préoccupante. 

En fouillant dans la caisse à outils, sous le siège avant, nous identifiâmes parmi les pièces un silent bloc et une bride qui pouvaient servir à réparer le tout. Il nous fallut détordre à la main et au marteau, en utilisant un caillou comme enclume, une pièce en U pour lui permettre de passer dans l'axe qui permettrait au ressort d'éviter de reposer sur le chassis. Pour couronner le tout, il fallait fixer le tout avec un écrou de 21, que nous avions, mais nous avions une clé plate de 20 ou 22. Le problème fut résolu avec une pièce de vingt francs marocains dont l'épaisseur fut idéale pour serrer un écrou de 21 avec une clé de 22. 

Cette réparation de fortune tint plusieurs voyages, et je dus me fâcher bien plus tard pour que mon père consente à la faire réparer. 

Cet travail nous prit une bonne partie de l'après-midi, et nous décidâmes de nous arrêter un peu plus loin, à l'embouchure de l'oued Noun. 

Camping au bord de la mer, entre deux dunes et derrière un gros buisson de végétation qui marquait la fin du désert.

Le soir, pâtes à l'eau de mer, c'était toujours cela d'économisé. Sauce tomate Sipa et parmesan pour assaisonner. 

Le lendemain, nous profitâmes de la présence de la mer pour faire une petite trempette Jacques se balada à poil sur la plage, et Anne Marie alla s'isoler derrière les buissons qui parsemaient l'oued. Nous la vîmes revenir blême !

 « J'ai encore rencontré un serpent ! », nous dit-elle.

« Comment le serpent ? « 

« Noir avec une tête plate »

« Un cobra ! Il t'a mordue ? »

« Non »

« Ouf ! Heureusement, parce que celui là on n'a pas le sérum » 

Elle a fini par se laver dans la tente ! Mais on n'avait jamais vu autant de serpents qu'avec elle ! 

Nous reprîmes la piste, ramassâmes au passage un crâne de chameau que nous attachâmes sur le capot de la Land, ressemblant de plus en plus à des touristes furieux. 

Nous dormîmes vers Agadir, et commençâmes de remonter vers Marrakech en suivant la côte. A l'époque, la route rapide Marrakech-Agadir n'avait pas été tracée au travers de la montagne. 

A un croisement de route, nous retrouvons Serge, un copain globe trotter qui, en attendant de descendre sur Dakar, faisait un petit tour du Maroc en stop. Il voyageait avec son seul sac à dos et son kimono de karateka qui lui permettait de gagner quelques sous en donnant des leçons de karaté aïkido sur les souks. Il avait déjà fait plusieurs fois la route jusqu'en Afrique noire en stop, l'Afghanistan aussi, bref un baroudeur, qui avait toujours des histoires extraordinaires à nous raconter. 

Il était éclaté de rire au bord de la route en voyant la Land avec le crâne de chameau sur le capot, Jacques hirsute et barbu qui en descendait... « Je savais que des touristes s'arrêteraient » nous dit-il. Il nous expliqua qu'il se rendait à Essaouira, plus précisément à côté, à Diabat où une communauté hippie s'était constituée et où il comptait passer un ou deux jours avant de rejoindre Marrakech. 

Pour une raison inconnue, alors que Michel allait explorer un coin pour le pique nique du midi, nous nous mîmes à déambuler le long de la route en discutant. Il ne fallut pas longtemps pour qu'un homosexuel juché sur un mini vélo (la mode à l'époque) nous avise et nous invite chez lui. Serge en rajoutait un peu en m'appelant son « ami », en jouant sur l'ambigüité de cette situation, en me mettant le bras autour de l'épaule, et je me sentais un peu mal à l'aise. 

Munis d'une invitation en bonne et due forme pour le soir, et donc débarrassés de l'importun, nous rejoignîmes le groupe où les copines nous charrièrent un peu. 

Nous laissâmes Serge, qui nous rejoignit quelques jours plus tard à Marrakech, mais je gardai de cette nouvelle orientation du tourisme au Maroc un goût amer. Comment pouvait-on venir dans un pays étranger et en ignorer autant la culture, emportant ses habitudes de vie comme une bulle autour de soi ? 

angelou

 

Jacques Angelou et Michel sur le balcon de l'appartement. Jacques habitait au 9, 4ème étage, nous au 13,
 
Voila, nous arrivons à la fin de cet article. J'espère qu'il vous plaira et surtout je compte sur vous pour donner quelques renseignements à nos nouveaux amis et amies....
Comme j'ai commencé par l'anniversaire de Bernard je vous propose, pour conclure de partager ce poème que Patricia m'a également envoyé et dont le sujet est VIEILLIR. Pourquoi se le cacher, nous y arrivons tous, plus ou moins vite, plus ou moins bien, mais nous y arrivons.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son cœur,
Sans remords, sans regret, sans regarder l'heure
Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur
Car, à chaque âge, se rattache un bonheur.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps
Le garder sain en dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort
L'âge n'a rien à voir avec la mort.   
Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce
à ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse.
Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan.
Être fier d'avoir les cheveux blancs,
Car, pour être heureux, on a encore le temps.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour,
Savoir donner sans rien attendre en retour
Car, où que l'on soit, à l'aube du jour,
Il y a quelqu'un à qui dire bonjour.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir
être content de soi en se couchant le soir.
Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir.
Patricia ne me dit pas si elle en est l'auteur, mais ce qui est certain c'est qu'il nous concernent, nous, les marrakchis de la génération Baby Boom....Je l'en remercie chaleureusement
Alors bonne lecture et à vos commentaires..
Votre Toujours MICHEL

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8 février 2014

Le retour de Jacques et MAN ANA 12

 

Bonjour à vous chers bloggeurs, comme je vous le disais la semaine dernière, l'envie de reprendre le fil du blog m'est revenue... Tant mieux pour nous tous.

Bien sûr je vais me répéter, mais sans sous il est difficile de faire vivre un blog qui se veut être celui des souvenirs de nos jeunes années et celui aussi des pèlerinages dans notre belle ville de Marrakech. Il faut donc que vous participiez à sa rédaction en m'envoyant des anecdotes oubliés ou des photos retrouvées.

Je veux avoir une pensée à tous ceux de nos amis qui vivent dans des régions françaises touchées par les intempéries actuelles...Alain et betty à la pointe de la Bretagne m'ont fait parvenir quelques photos que je vais vous montrer.

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Les bordelais, les toulousains, les landais, ont également de gros problèmes  avec des pluies ininterrompues et des débordements de rivières...En fait nous, à l'Est, avons encore de la chance. Il ne fait pas froid et nous n'avons eu QUE de la pluie...Les sols sont transformés en éponge et mon surnom sera bientôt BOB plutôt que MIMI.....mais pas d'inondations prévues. Il faut dire aussi que la Sarre est bien entretenue et que des murs de protections ont été construits il y a déjà quelques années et qu'ils sont entretenus régulièrement....

La dernière inondation en 1993.

 

Il a ensuite été monté  un mur de protection avec des portes amovibles qui protége la ville basse qui n'a plus été inodée depuis...

Souhaitons que ces vagues de nuages et de pluies cessent d'envahir l'Europe de l'Ouest et que les saisons reprennent leurs cours habituels.

Si vous avez fait des photos des inodations dont vous avez été victimes, je pourrait les éditer dans un prochain article....

Et pendant ce temps la....(Gilbert Bécaud) voila  ce que je trouve pour "Quel temps fait il à MARRAKECH?

 

Alors il est maintenant temps (encore) de laisser la parole à Jacques qui pourra ainsi continuer à nous enchanter avec la fin de son MAN ANA...

Les commentaires sont le moteur qui fait fonctionner les blogs, n'en soyez pas avare..

Bonne fin de semaine, sportive peut être pour ceux qui regarderons le Tournoi des 6 Nations ou les JO de SOTCHI.

A l'occasion de ces JO je voudrais vous montrer ce ci. Les autorités russes doivent penser que les sportifs des autres pays ne savent peut être pas se servir des toilettes car elles y ont apposé des pictogrammes très parlant...

Attention il est interdit de pêcher dans les cuvettes...

sotchi

 

Votre toujours MICHEL

 

 

Second voyage à Tarfaya

 

 

En 1965, nous avions vécu le voyage à Tarfaya comme une aventure, et nous avions découvert aussi un pays d'une exceptionnelle richesse archéologique.

 

Il fut donc décidé avec les Letan d'y retourner, et d'y procéder à une fouille méthodique d'un carré de plage où nous avions repéré nombre de foyers et de sites de taille de silex à même le sol, de même que des ossements de baleine. L'idée étant que la baleine était peut-être contemporaine des foyers, et qu'une tribu s'était arrêtée un certain temps à cet endroit pour profiter d'une bonne quantité de viande.

 

L'organisation commençait à être notre fort, aussi décidâmes nous de partir avec la jeep et un combi Volkswagen dont les neuf places permettaient un transport de bagages et de passagers conséquent. Trois Beyris dans la Jeep, trois Letan plus deux coopérants intéressés par la préhistoire dans le combi, et nous voilà partis !

 

Depuis notre première expédition, le goudron avait poussé. Le Maroc faisait des efforts conséquents d'infrastructure sur cette région, et la route était asphaltée jusqu'à Tan-Tan plage !

 

Nous arrivâmes assez facilement à ce premier campement, et nous campâmes à quelques encablures de la route, sur un plateau désertique battu par le vent marin, qui souffle ici avec une constance remarquable. On n'est pas loin des alizés, à cet endroit, et si le vent n'est pas très chaud en été ou en hiver, il est bien établi sur un secteur Nord-Est.

 

Le second jour nous vit longer cette côte rocheuse que nous découvrions, parsemée de campements de pêcheurs qui remontaient force bars depuis le haut de la falaise d'une vingtaine de mètres, ou descendaient le long de celle-ci sur des échelles de corde et bois plus que vétustes pour aller chasser en bas les pieds-de-biche, ces mollusques cirripèdes fixés au rocher dont les espagnols sont particulièrement friands. Mis en viviers, les animaux étaient collectés par les camions qui faisaient la navette jusqu'à Agadir d'où ils repartaient vers leur destination finale.

 

Au fait de cette industrie, nous avions prévu dans les bagages dès la première expédition une canne à pêche avec un peu de fils et quelques leurres, qui avaient en tout cas fait rire les poissons à défaut de leur faire peur.

Il fallait un matériel de pro, et nous verrions plus tard comment il fallait s'y prendre !

 

La route quitta la côte et revint vers l'intérieur, le premier obstacle étant l'Oued Chebika qui nous avait valu tant de déboires lors de la première expédition, avec son camion planté au milieu de la rampe de sortie du gué.

 

Mis à part que cette année, il avait plu et donc qu'il fallait à tout prix éviter de sortir de la piste sous peine de se retrouver enlisé jusqu'aux moyeux dans la terre argileuse du fond de l'Oued, sèche et craquelée en surface et bien glaiseuse et humide dessous.

 

Cette formalité réglée, nous décidâmes au sortir de l'oued de faire un peu de prospection préhistorique.

 

Quittant la piste, nous nous trouvâmes sur un vaste plateau calcaire semé de massifs d'euphorbes résinifères, ces cactus qui visent à ras du sol et forment des coussins denses sur lesquels on peut marcher. Leurs épines cèdent alors et il en coule un latex blanc extrêmement urticant, caractéristique de ces euphorbiacées.

Après avoir convenu que l'intérêt archéologique de la zone était modeste, nous décidâmes de rejoindre la piste par un « tout droit ».

 

Cap plein est, nous devions la rejoindre rapidement. Le combi devant car pourvu d'une meilleure visibilité, la land derrière contrôlant le cap, nous vîmes assez rapidement que la trajectoire s'incurvait trop vers le sud, dans la mesure où l'on évitait de monter sur les massifs d'euphorbes, susceptibles de crever les pneus. Après un certain temps, halte ! Un petit coup d'oeil sur la carte nous rappela que la côte et la piste sont franchement orientées est à cet endroit là, et donc qu'en faisant plein est, on est parallèle à la piste, et en tirant vers le Sud on file vers Tindouf. Papa, matheux, nous rappela opportunément que le propre des parallèles est de ne pas se rencontrer, et qu'il fallait réagir rapidement. Décision stratégique : arrêter de finasser, demi-tour, et recherche de la piste en remontant nos traces.

 

Quelques minutes plus tard, la piste est en vue. Papa poussa un gros soupir de soulagement, et nous livra sa conclusion, qui est encore et toujours mienne : « Rappelez-vous bien, les enfants ! Il faut savoir faire demi-tour à temps ! ».

 

La navigation reprit. Passées les dunes dont l'origine était la lagune de Puerto Cansado, nous attaquâmes la partie ingrate, le plateau de plaques de roche vaguement poussés sur le côté afin de ménager une piste dessus. Quelques plaques de sable de ci de là adoucissaient le passage, mais le combi négocia cela avec aisance.

 

Enfin la piste quitta le plateau pour descendre sur la plage. Nous étions arrivés.

 

Le convoi s'arrêta, et nous nous retrouvâmes sur la plage, seuls devant l'océan. Un vague tas de sable surmonté d'un espar et d'une bouée en liège témoignait d'on ne sait quel évènement. Au Nord, les bateaux en perdition s échouaient sur une côte rocheuse, peu propice à leur conservation.

 

Ici, une vaste plage de sable jonchée de débris s'offrait à notre vue.

 

Les débris qui nous intéressaient étaient là : des traces de foyer néolithiques, à même le sol, comme si on les avait laissés il y avait une dizaine de jours.

 

Nous choisîmes de planter la tente en dehors d'une zone bien pourvue en foyers. Ce fut le premier bivouac sur cette plage battue par les vents de l'Atlantique.

 

Le lendemain, au travail ! Il s'agissait de tracer un carré de 100 m², soit dix mètres au carré. La difficulté fut de tracer un carré et non un quadrilatère quelconque, aussi l'explication de la géométrie égyptienne par le paternel fut-elle précieuse. En traçant un triangle dont les côtés étaient de 3, 4 et 5 m, vous obtenez un triangle rectangle, pourvu donc d'un angle droit.

 

Après quelques ajustements, nous disposâmes d'un espace entièrement carroyé en petits morceaux de 1 mètre sur 1 mètre. Nous entreprîmes alors de relever la position de tous les débris : cailloux taillés, morceaux de poterie, coquillages et os et surtout coquilles d'oeuf d'autruche, la plupart décorées, qui servaient de récipients à l'époque.

 

Les os furent identifiés comme étant ceux d'une baleine, dont un magnifique os occipital pourvu de son trou du même nom où passait la moelle épinière, et quelques vertèbres.

 

La fouille du tumulus de sable ne donna rien.

 

Dans ce lieu loin de tout, quelle ne fut pas notre surprise de voir arriver un homme seul, un pêcheur, un peu simple d'esprit semblait-il, qui vint discuter avec nous quelques minutes avant de s'éloigner sur la plage. En fin de journée, il vint nous montrer le résultat de son activité : il avait capturé dans les trous de rocher un poulpe et une... murène. Avec comme seule arme un gourdin.

 

Notre matériel archéologique soigneusement étiqueté et emballé, nous levâmes le camp pour rentrer sur Tan Tan et Marrakech.

 

Nous décidâmes d'emprunter la piste de l'intérieur, qui évitait l'oued Chebika qui décidément nous laissait de mauvais souvenirs.

 

Ces expéditions en plein air se déroulaient certes dans le désert, mais la température était parfois assez fraîche. A l'intérieur des terres, certaines zones en altitude nous valaient des petits matins au froid piquant.

Sur la côte, c'était le vent qui était le problème, soufflant sans cesse et maintenant une température assez fraîche ; nous étions encore trop au nord pour que la douceur tropicale se manifeste.

 

Cette année-là Madame Letan contracta une double congestion pulmonaire, qui fut diagnostiquée à notre retour à Marrakech. Elle toussait à fendre l'âme et elle tenait quand même à assurer les tâches ménagères de vaisselle, Maman n'ayant pas été des nôtres en raison de sa santé. Un soir, elle rentra dans sa tente après que M. Letan soit allé se coucher, et elle fut accueillie par un « C'est à cette heure là qu'on rentre ? » sonore qui fit rire tout le campement. Où aurait-elle bien pu aller, en plein désert ?

 

Ce fut la seule fois où nous avions vraiment eu quelqu'un de malade lors de nos expéditions.

 

4 février 2014

Déjà 6 mois....

Bonjour à vous tous, mes amis Bloggeurs. BON.. il faut que la pause se termine...Ce n'est pas que j'aime me faire attendre, mais j'ai vraiement eu l'intention de fermer ce blog. Je ne l'ai pas fait car je savais qu'il pourrait encore servir à certains pour retrouver des amis. Ca a été le cas, puisque j'ai eu quelques lecteurs qui m'ont contacté directement pour que je leur donne des nouvelles ou des renseigements. J'en profite pour remercier Marcel et Michel de MANGINdeMARRAKECH pour leur aide et surtout leur mémoire indéfectible...

Nous avons entamé une nouvelle année. Je n'ai rien mis sur le blog, car j'ai adressé personnellement à chacun de vous mes voeux. Je suis légèrement pessimiste, puisque malgré mes bons voeux, il y a eu des malades, des accidents ou même des décès...Mais bon..La tradition..

En fait je n'ai toujours pas plus de choses à vous raconter qu'avant.. J'ai toujours l'impression d'avoir tout dit sur la période de nos jeunes années à Marrakech et comme je reçois peu de nouvelles photos ou de nouvelles anecdotes, je suis à sec devant ma page....

Oui quand même j'ai eu la joie d'avoir un contact avec un vieil ami (Vieil dans le sens que nous avons partagé pas mal de choses dans les années 60). J'ai retrouvé Bébert, le copain de Oualidia, du rugby, celui avec qui nous avons fait beaucoup de choses agréables et c'est agréable d'y repenser....J'espère aussi qu'il aura quelques photos à nous montrer...Bébert si tu me lis...

Aujourd'hui, je ne vais pas vous éditer un ou deux nouveaux chapitres du récit de Jacques (Pardon de t'avoir laissé en plan pendant si longtemps), mais je vais préparer les chapitres suivants et recommencer à vous les offrir.

Promis...

De plus j'ai aussi repris l'écriture des deux ou trois derniers chapitres de mon roman (Il a aussi connu une longue pause), c'est bien la preuve que l'envie d'écrire m'est revenu.

Alors ne désespérons pas..Votre Toujours Michel est de retour.... A très bientôt. 

 

 

Notre marrakech 45-70
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