Un espace de liberté
Un espace de liberté... Vous savez que c'est comme cela que je nomme souvent MON blog que j'aime nommer NOTRE BLOG.
Alors, comme je n'ai souvent plus grand chose à raconter sur notre jeunesse à Marrakech, je laisse chacun prendre la responsabilité de ses écrits. Au point que ce matin j'y ai découvert des commentaires indésirables, en anglais et nous proposant des tas de choses dont nous n'avons certainement plus besoin. Une pharmacie virtuelle vendant des petites pilules bleues (En avons nous besoin?), des systèmes pour allonger certaines parties de nos anatomies (Nous n'en avons pas besoin non plus) et autres propositions qui ont rapidement terminé leur séjour au fond de la poubelle.
Le 20 mars, premier jour du printemps, je vais commencer par éditer cette photo que m'a fait parvenir ELIANE et qui donne espoir pour une sortie définitive de l'hiver. Merci chère amie de nous montrer cet arbre fleuri qui je le souhaite pour toi sera la preuve du renouveau que tu attends.
Maintenant revenons à nos....Moutons? Non. A notre mémé DROUIN. Pourquoi? Parce que j'ai reçu un courriel de Monique, Pas MONICANA....qui me parle de la Mémé la plus connue de tout le sud marocain.
Voici une photo qui rappellera des tas de souvenirs à ceux qui empruntaient la route d'IGHERM.
Elle y joint ces deux autres :
Devant l'Auberge
Avec cette petite précision: rat palmiste en dehors de sa cage pour faire plaisir à Christiane FOURNIER (mail du 27/11/05)
Sympatique attention qui nous prouve qu'elle nous suit depuis longtemps.
Mais il me faut vous rapporter ce qu'elle nous raconte.
Je reste toujours fidèle du blog, mais en panne de scanner, je ne peux transmettre que deux photos, en mémoire sur " mes images ".
Tu me demandes un peu d'infos sur nous. Née à Marrakech, il ya plus de 60 ans, j'ai quitté cette perle du sud très jeune, car mon père a été embauché aux phosphates à Louis Gentil ( Youssoufia ) puis dans les années 60 à Khouribga.
Mon mari, pied noir de Casa, a fait sa carrière dans l'éducation nationale. Parents d'un garçon qui vit à Nantes, nous clôturons en 1979 notre vie au Maroc après y avoir vécu 32 et 36 ans. Il ne reste que nos souvenirs. Réintégrés dans la Nièvre (changement radical, difficile pour moi).
De 1992 à 1998, nous étions en poste à Lifou (Nouvelle Calédonie). Séjour paisible et plein de douceur où l'on a retrouvé l'ambiance et le climat que nous avons connus dans notre jeunesse. Difficile d'obtenir la résidence, nous étions dans l'obligation de retourner en France. Retour dans la Nièvre. Enfin 2005, retraite dans le Var, à Forcalquier, petit village situé à 35 km au nord-est de Toulon, où nous retrouvons des amis pieds noirs.
Image de Forcalquier prise sur PROVENCEWEB
Une vie bien remplie, un parcours que plusieurs d'entre nous ont fait. Le MAROC de notre jeunesse quand il n'était pas celui de notre naissance, des séjours Outre mer, beaucoup d'enseignants et enfin de retraités dans le sud de la FRANCE.
Merci Monique pour ce récit en souhaitant que tu retrouves rapidement un scanner et que tu puisses nous envoyer le reste des photos qui doivent dormir dans tes boites à chaussures.
Mamie PAULETTE aussi ne nous oublie pas. Elle se confie au blog et voici ce qu'elle nous raconte.
Un petit coucou Michel pour vous envoyer qqs photos sud Maros Goulmima Erfoud retrouvées dans une boite à gâteaux et ces photos datent des années 30. Photos de goums où était mon mari que j’ai connu plus tard à Sefrou au 4° Tabor et qui a fait la guerre de Tunisie et la Sicile avec les Americains et décoré de la Silver Star par un colonel Americain.
Fin 43 les goums partent vers d’autres bleds et Vautrin est muté à Aknoul Cela change beaucoup avec Sefrou où l’on se connaissait bien au 68. Qqs petites fêtes de temps en temps à la popote avec le Lieutenant. Aknoul poste militaire 2 goums une épicerie tenue par un juif et une cantine et même une poste. L’année 44 à Aknoul pas terrible le goum souvent parti. 1 mois à Fez 3 mois Tizi ousli un peu plus tard Fermeture de la frontière MAROC Espagnole avec le renfort d’un goum venu de ? Plusieurs mois Lampe à pétrole donc pas de radio, pas de nouvelles de France les journées sont longues. Je suis partie 1 mois en vacances à Sefrou chez des amis Au retour, rien de changé et en octobre je suis clouée au lit très malade. Les visites étaient interdites et les nouvelles commençaient à arriver de France Les médicaments n’étaient pas ceux de maintenant et comme nourriture bouillon de légumes et lait qu’un goumier allait chercher assez loin. Le docteur avait le compte rendu le soir. Dans la journée, il était dans les bleds alentour. Un soir, il arrive et il m’annonce que je dois aller à l’hôpital. Je ne veux surtout pas y aller dans l'ambulance militaire de l’époque, mais avec lui donc le surlendemain. J’ai su pourquoi ce jour là il allait à l’enterrement de ma petite voisine morte de la typhoïde. Bien entendu je l’ai su longtemps après qu’un jour l’ordonnance qui passait ses journées au pied de mon lit avait été chercher mon mari en disant que j’étais morte. Je ne m'en souviens pas et je n’ai jamais su qu' après être bien rétablie. J’ai travaillée au bureau du colonel un peu éloigné du goum. Fatiguée le docteur me l'a interdit. J’étais encore seule le goum étant toujours en mission de fermeture de frontière. Peu de temps après mutation à SAKA au nord de Guercif. Un poste militaire à la frontière.
C’est l’année 1945, 4 sous officiers, le lieutenant...bonne ambiance, réunions, soupers, danse au son d’un phono avec la lumière tamisée de la lampe à carbure. Année 1946 Boutazoult grand changement…
Souvent seule, heureusement qu’il y avait les cigarettes de la ration K Americaine. Cela fait très longtemps que je ne fume plus....... Qqs mois après mutation pour Saka. On s'entendait bien, le goum partait qqs jours, pas souvent, et nous restions 4 femmes seules dans la nature. Un soir très tard des bruits de sabot de cheval : un goumier venait avec une toute petite gazelle de qqs jours que j’ai nourri au biberon (sur mes genoux) avec du lait de chèvre que nous avions acheté specialement pour elle.Je joins ma photo avec la gazelle mais aussi pour vous montrer cette gazelle qui me suivait partout et que j'ai eu beaucoup de peine à laisser. Je joins ma photo avec la gazelle mais aussi pour vous montrer cette gazelle qui me suivait partout et que j'ai eu beaucoup de peine à laisser car à notre départ pour Imini, il était impossible de l’emmener avec un bébé qui avait 1 mois. Voyage en car,train,camion….
Je suis partie de Saka pour Taza le 10 Janvier( en camion) alors que mon bébé est né le 14 février.
C'etait plus prudent vu le temps, la pluie et l'état de la piste pour Guercif
Voilà Michel qqs souvenirs, c'est un peu décousu mais à 88 ans vous m'aurez pardonné.
Amitiés à tous, merci pour vos envois et votre blog Paulette.
Mais mamie PAULETTE..... il n'y a rien à pardonner. Plutôt vous remercier de votre confiance dans le blog et du plaisir que vous nous offrez avec ces souvenirs et ces photos .Surtout que les photos de Goumiers vont beaucoup plaire à une autre de nos doyennes. Je pense à JOSETTE qui elle aussi adore ce genre de souvenirs.
Et notre ami Georges, lui aussi nous fait partager un souvenir vieux de 50 ans. Le voici:
50 ans déjà
Au mois de Mars 1960 j'ai obtenu mon permis de conduire à Marrakech, je précise bien obtenu car il suffisait, à cette époque là, de faire transformer le permis de conduire militaire en permis civil. Moyennant un "bacchich" à une auto-école, j'ai donc eu mon précieux sésame rose.
j'ai conduit avec, jusqu'en 1999 date à laquelle, un gendarme que je connaissais m'a gentiment annoncé qu'il n'était pas valable en France, il me l'a néanmoins laissé et avec une déclaration de perte en bonne et due forme, j'ai obtenu un duplicata. J'ai pu ainsi garder la précieuse relique.
Cette anecdote me fait remonter en mémoire que mon père n'a jamais laissé conduire ma mère sous prétexte qu'elle avait obtenu, elle aussi, le permis de conduire dans les mêmes conditions que Georges.
Lorsque mon père n' a plus été là, ma maman s'est retrouvée très isolée dans son petit village du Jura. Village où encore à ce jour, il n'y a pas le moindre commerce. Pas de boulanger, pas d'épicier. Rien.... La zone comme disait Coluche.
J'ai donc réussi à convaincre ma mère de prendre le volant en l'emmenant sur des chemins vicinaux peu fréquentés, pour qu'elle puisse se refaire la main avant d'aller s'inscrire dans une auto école pour pouvoir se servir de la voiture garée pour rien dans la remise. Nous avons failli y passer au bout de trois cents mètres, quand elle a confondu pédale de frein et d' accélérateur et que nous avons terminé notre séance d' entraînement quasiment à la verticale sur le bord d'un fossé.
Prudemment elle a abandonné l'idée de conduire et je m'en suis réjouie.
Pari tenu par DANUTA. J'avais demandé quelques photos d'AVANT et de MAINTENANT. Elle me fait parvenir ceci:
Voici deux photos : la "noir et blanc" 1969, (j'ai travaillé à l'hôtel mythique "Miramar de Mohammedia),
Celle en couleur "mitigée", 2007, croisière "mauresque" pour les 50 ans de mon mari.
Pour ceux qui veulent aller sur Boutazoult, il y en a une de moi petite petite ! Un carambar pour ceusss qui trouveront. Mais futés comme vous êtes, je suis sûre que vous y arriverez.
Je vais clore cet article très rapidement, alors que j'ai d'autres choses à vous montrer mais je m'aperçois que le blog est pollué par des commentaires désagréables et qu'il m'est de plus en plus difficile d'atteindre les rubriques désirées. J'espère que je pourrais facilement éditer toutt ce que je viens d'écrire.
Restez fidèles au Blog ce sera pour moi le meilleur encouragement.
Votre toujours MICHEL