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Notre marrakech 45-70
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12 novembre 2006

De la philosophie de cuisine

Les événements survenus ces derniers temps me poussent à philosopher. Je ne suis pas ALAIN ni DESCARTES, ni PLATON mais juste un homme, avec ses défauts et ses qualités(?), ses joies et ses peines, ses réussites et ses échecs... Un homme quoi.

Un mec qui a retrouvé ses racines, les murs qui l' ont vu grandir, les palmiers qui lui ont donné leur ombre et les amis qui hantaient ces ruelles tortueuses, ces avenues larges et claires, ces espaces qui nous ont donné une autre vision de la vie, qui ont marqué nos jeunesses, bercés nos adolescences, qui ont vu le départ de nos bien aimés parents, l' arrivée de nouvelles petites amies, les moments de rire comme ceux de détresse, en fait tout ce qui constitue la naissance d'un être. J' ai l' habitude de dire que nous avons, pour la plus part, eu une "jeunesse dorée", un début d'existence baigné de soleil, de bonheur, de vie souvent plus joyeuses que triste. L' avons nous apprécié à sa juste valeur, au moment où nous l' avons vécu... Qui sait.

Aurais je pu imaginer qu' à l' école du Guéliz ma maîtresse était la maman d'un homme de qualité qui est, et qui le restera je l' espère, un ami. Aurais pu penser que je retrouverais un jour le petit garçon qui un soir était assis près de moi dans une cour poussiéreuse de Marrakech pour regarder la première émission de télévision et que je partagerais avec lui des moments précieux. Lorsque j' étais assis sur le porte bagages de la "Mob" d'un  James DEAN pieds noir, ais je eu, un seul instant, la sensation que 40 ans plus tard je passerais des journées inoubliables dans sa demeure à partager des souvenirs avec lui et son épouse.  La petite fille aux rubans qui avait laissée une trace indélébile dans ma mémoire, m'est apparu comme une femme adorable de gentillesse, pleine de rires qui m'a fait revoir la cour de l' immeuble où j'ai partagé mes jeux, mes bêtises,  mes attentes avec mes chers voisins et surtout "voisine", avec les filles de commerçants ( Madame je vous salue et vous remercie pour les instants de bonheur que vous m' avez offert sous les arcades)  qui ne négociaient pas leur bonté, leur amour des enfants et leur attachement à des principes qui sont restés ancrés en moi jusqu' à aujourd'hui. Lorsque passant de l' une à l'autre, j'ai fait (pas trop je le souhaite) pleurer quelques gentilles petites amies, avais je la sensation que devenues des dames respectables, Maman, et même grand mère elles ne m' en voudraient plus et m' ouvriraient une partie de leur coeur pour me faire savoir que je serais toujours leur amis...

Il y a aussi les déceptions.. Les malentendus... Les incompréhensions.. Les actions qui m' ont fait perdre des amis, qui m' ont éloignés de certains qui ont aussi participé à leur manière à la construction de mon passé. Un petit chevelu qui n' a pas compris que je ne voulais que l' aider. Un musicien rugbyman qui s' est détourné de moi pour une triste histoire de fille peut être un peu volage. Ceux que l' on a complètement perdu de vue, qui nous ont quitté trop tôt, ou qui ne savent même pas que nous existons encore.

Mais aujourd'hui, maintenant que nous sommes des femmes et des hommes, adultes, responsables et que nos caractères se sont affirmés, que nos convictions se sont forgées, que nos sentiments se sont affinés, maintenant que nous sommes devenus ce que nous sommes, avons nous perdu ce fil ténu de la jeunesse, avons nous oublié les bons moments pour laisser ressurgir ce qui nous sépare et qui fait nos différences, Je ne peux le croire. Lorsqu' un météorologue amateur dont les parents ( que je salue ici) partageaient l'intimité des miens me souhaite une bonne journée, je le crois. Lorsqu' une Chanteuse de chorale me dit qu'elle me remercie pour quelques petits mots gentils, je la crois. Lorsqu'une dame âgée, vivant à des milliers de kilomètres et qui a été l' élève de la femme pour laquelle j' ai encore un infini respect mêlé d' un amour féroce ( vous savez que je parle de ma grand mère), donc lorsque cette femme remarquable que les ans ne semblent pas vouloir troubler, passe un moment avec moi devant sa caméra je ris.. Tout simplement.. Tout naturellement, je ris parce que je sais que notre avenir puise ses forces dans notre passé commun. Vous souvenez vous, vous qui avez certainement mis le Blog dans vos favoris, que son titre est "nous avons vécus à MARRAKECH et nous cherchons nos amis". Je l' ai souvent écrit, ce blog est le votre et c'est un " ESPACE DE LIBERTÉ". La liberté d' y venir et d'y écrire, la liberté d'y dire ses pour et ses contres, la liberté de le quitter temporairement ou définitivement, la liberté d'y être libre tout simplement.

Dois je le clôre et nous laisser sans autre liens que les Boites aux lettres de nos messageries électroniques.. Dois je abandonner nos instants de partage et d' amités, dois je penser que je vous envahie en vous imposant mes articles, mes convictions et mes demandes incessantes de nouveautés.

Dois je laisser tomber, le fils du Boulanger de la rue de la Liberté ( C' était prémonitoire), la petite fille de la cité Fouques, la fille de mon prof de Sciences Nat, dois je imaginer que je n' aurais plus de nouvelles de ma chère Monique, de la gentille Nicole, de la douce Evelyne, de la tendre Betty. Dois je aussi ranger dans une oubliette profonde les parties de Dinky toys sur la terrasse de l' immeuble, les après midi guitare et les Rock N' Roll de garages. Dois tirer un trait sur tout ce qui a fait mon passé et qui a contribué à faire de moi ce que je suis actuellement... Un homme, rien qu' un homme qui s'il n' a pas de croyance spirituelle, crois en l' Homme, en l'Ami, en vous tout simplement.

Je suis long, peut être aussi désabusé, Le ciel triste de cet après midi de Novembre y est sûrement pour quelque chose: Mais si j'ai ce besoin de me confier à vous, c'est que quelque part vous me manquez au naturel, vous habitez loin, ( Non c'est moi qui habite loin de vous), je ne peux vous serrer dans mes bras, vous regarder dans les yeux et vous tenir les mains. Dites moi que tout cela ne se finira pas ainsi... que vous resterez mes amis, que vous saurez me dire mes erreurs, les excuser et me réconforter quand j' en aurais besoin...

Pardon si je plombe un peu votre dimanche...Pour me faire pardonner je vous embrasse tous trés amicalement, garcons et filles d' alors, Femmes et Hommes que nous sommes devenus...Votre MICHEL

PS : Je viens de passer un long moment avec les Gilo-courtois et je peux vous assurer qu' ils en profitent. J' ai fait quelques photos directement sur mon écran. La qualité laisse à désirer, mais elle vous ferons partager leurs rires et leur bonne humeur. Ces instants m' ont rendus un peu de confiance en l'avenir et d'optimisme.

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Commentaires
M
suis-je celle que tu as connue Je me souviens aussi d'une Evelyne ....Mystère ..pasons par Michel il nous réunira et on en parlera <br /> A bientôt
M
suis-je celle que tu as connue Je me souviens aussi d'une Evelyne ....Mystère ..pasons par Michel il nous réunira et on en parlera <br /> A bientôt
E
Bien sur qu'il n'y a qu'une evelyne, mais si vous le voulez bien, je suis EVELYNE du 13 ( bouches du rhone)<br /> <br /> Merci à rafaela et claude de me souhaiter la bienvenue, de tous les prénoms lus j'ai retenu principalement marie france, car j'en ai connu une, michel dupré me dit quelque chose, mais ma mémoire s'est estompée, 46 ans sans contact ......<br /> <br /> J'avais vu le premier blog, et sur la partie gauche, il y a un certain néné chatelain et à la lecture de son post, bien sur que je le connais, vient-il toujours vous retrouver?<br /> <br /> Vous parlez de l'immeuble gidel, des mirgon, des tosi, de la cité fouque etc etc ....<br /> <br /> Je vais continuer à lire le premier blog et celui-ci ensuite, pour ne pas perdre le fil de la discussion.<br /> <br /> Merci d'avoir créer ce site.<br /> <br /> Que de souvenirs, que de sanglots j'avais cet après midi. en un mot je suis contente.<br /> <br /> A bientot, je ne veux pas prendre toute la place.
M
Pas d' erreur, les amis, la Nouvelle Evelyne est bien celle que vous avez rencontré à DONNEVILLE, la Douce Evelyne....Comme toute femme, elle présente deux faces ( Pas FESSES,, Claude) différentes et opposées, mais c' est bien la même. Navré pour ceux dont j' aurais détruit le fantasme d'une nouvelle vraiment nouvelle. <br /> Bonne soirée et bises de votre MICHEL
J
Merci pour ce très beau texte. Je me faisais la remarque l'autre jour (entre deux traductions de hiéroglyphes) que Marrakech a constitué pour nous tous qui y avons vécu à cette époque une extraordinaire pépinière de talents et de compétences. Ce fut incontestablement une chance, et avoir pu retrouver ce bonheur, le prolonger au travers de ce blog, c'est cetrainement le plus beau cadeau que tu pouvais nous faire.<br /> Alors, reste, ami, et continue d'animer ce coin de la toile !<br /> Restez aussi, tous les autres, que je n'ai pas forcément pu rencontrer là-bas, mais dont, au travers des récits et des souvenirs des uns et des autres, j'ai dû sentir la présence avant de les rencotrer 40 ans après, à Donneville...
Notre marrakech 45-70
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